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    Comment un homme a-t-il survécu seul dans les bois pendant 27 ans

     

    Dans les années 1980, alors qu’il est âgé de 20 ans, Christopher Knight gare sa voiture et la quitte avec quelques vêtements et un peu de nourriture. Aucun plan en tête, il veut juste éviter tout contact avec les autres. Une histoire incroyable qui aura duré 27 ans. 

    À 20 ans, Christopher Knight travaillait dans l’installation de systèmes d’alarme près de Boston, dans le Massachusetts (États-Unis). Brusquement, il quitte son travail sans même en avertir son patron et prend la route, seul. « Je n’avais personne pour dire où j’allais. Je n’avais aucun ami », déclare-t-il au Guardian, le seul journal à qui il relate son histoire.

     

    Il a alors longé la côte est des États-Unis, se nourrissait de fast-food et dormait dans des motels, « les moins chers que je trouvais », dit-il. Arrivé en Floride, il repart vers le nord, écoute la radio dans sa voiture. « Ronald Reagan était président, la catastrophe de Tchernobyl venait de se produire ». Bercé par le plaisir de conduire, une idée germe dans sa tête jusqu’à sa réalisation : toute sa vie, il n’avait été à l’aise que lorsqu’il était seul, interagir avec les autres était frustrant et très difficile.

    Il a poursuivi la route jusqu’à s’enfouir dans la campagne du Maine, attendant que sa voiture tombe en panne d’essence. Une fois ce cap atteint, il a laissé la voiture avec les clés sur le tableau de bord, pris sa tente et son sac à dos dans lequel il avait quelques vêtements et un peu de nourriture. Pas de boussole, pas de carte. « Pour le reste du monde, je cessai d’exister », annonce-t-il. Même sa famille ne savait pas ce qu’il lui était arrivé. Sa décision, il ne l’explique toujours pas vraiment. « Je ne peux pas expliquer pourquoi j’ai fait ça », indique-t-il aujourd’hui. « Je n’avais pas de plan particulier quand je suis parti. Je ne pensais à rien. Je l’ai simplement fait ».

    Il campait alors quelques jours à un endroit puis le quittait pour aller ailleurs, toujours enfoui dans la nature sauvage. Très vite, il rencontrait quelques difficultés : il avait faim et ne savait pas vraiment comment se nourrir. Il s’est alors nourri de ce qu’il trouvait comme cette perdrix écrasée qu’il a mangée crue. Avec le temps, il a fini par apprendre à chasser, trouver de l’eau potable, survivre, mais le profil des lieux, peu généreux, compliquait les choses. Il s’est alors mis à voler.

    Une multitude de petites cabines entourent le grand lac non loin de son campement. Il vole d’abord quelques légumes dans les jardins, puis ces cabines avec les conserves qu’elles offraient. En vrai détective, il observe tout pour ne jamais se faire prendre. « La discipline dont il faisait preuve pour entrer par effraction dans ses maisons dépasse tout ce que l’on peut imaginer. La préparation, la reconnaissance, son talent avec les serrures, sa capacité à entrer et sortir sans que personne ne le voie », explique un policier local.

    Christopher Knight explique au journaliste sa honte d’avoir procédé ainsi et sa peur constante de se faire prendre. C’est ce qui est arrivé à l’été 2013, après 27 ans de vie d’ermite sans aucun contact. Arrêté pour multiples vols et cambriolages, il est emprisonné.

    À l’heure de dresser le bilan de cette vie de solitude, il explique : « La solitude a accru mes capacités de perception. Mais si je devais appliquer celle-ci à moi-même, je dois reconnaître que j’avais perdu toute identité. Je n’avais pas de public, personne pour me regarder. Je n’avais pas besoin de définir qui j’étais. Ça n’avait pas d’importanceJe ne me suis jamais senti seul. J’étais complètement centré sur la complétude de ma présence plutôt que sur l’absence des autres. Si tu aimes la solitude, tu ne te sens jamais seul ».

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    Une flatulence peut-elle contaminer une salle d’opération ?

     

    La salle d’opération est l’endroit stérile par excellence. La question de savoir si une malheureuse flatulence peut contaminer ou non un tel endroit a été posée par une infirmière à un certain docteur Karl Kruszelnicki il y a maintenant seize ans.

    Les flatulences dans une salle d’opération peuvent être source de danger ! La dernière preuve en date est un départ de feu dans le bloc opératoire d’un hôpital japonais en fin d’année 2016. Le gaz serait malencontreusement entré en contact avec un laser. Cependant, une flatulence pourrait-elle être source d’infection pour le patient ?

     

    Cette question posée au docteur Karl Kruszelnicki avait en 2001 fait l’objet d’une publication dans le British Medical Journal. L’infirmière ayant suscité cette interrogation s’inquiétait d’une éventuelle infection causée chez la personne opérée. Selon le site Quartz, ayant remis cette histoire au goût du jour, le fameux docteur avait contacté un microbiologiste de Canberra (Australie) du nom de Luke Tennent afin de mener une expérience :

    « Kruszelnicki a demandé à un collègue de péter dans une petite boîte de Petri, ces boîtes utilisées pour faire grandir des bactéries. Il lui a demandé de le faire une fois avec son pantalon et une fois sans son pantalon. Kruszelnicki a ensuite découvert dans la boîte de Petri exposée au pet nu, des colonies de bactéries intestinales et de bactéries de la peau qui avaient commencé à grandir au cours de la nuit. »

    Dans la seconde boîte de pétri, aucune bactérie n’était présente, indiquant que « les vêtements agissent comme un filtre ». La suite, bien que prêtant à sourire, est pourtant très technique. Voici l’explication donnée à l’époque par Karl Kruszelnicki à la radio :

    « Notre déduction est que la zone entérique dans la deuxième boîte de Petri a été causée par le pet lui-même et l’éclaboussure autour a été causée par la vitesse pure du pet qui a envoyé les bactéries de la peau des fesses dans la boîte. Il semble, par conséquent, qu’un pet peut provoquer une infection si l’émetteur est nu, mais pas s’il est ou elle est habillé(e). Mais les résultats de l’expérience ne doivent pas être considérés comme alarmants parce qu’aucun des types de bactéries n’est ici dangereux. En fait, elles sont semblables aux bactéries “amicales” trouvées dans les yaourts. »

    En conclusion, il n’y aurait donc absolument aucun risque pour le patient et fort heureusement ! En effet, certaines opérations peuvent durer plus d’une quinzaine d’heures, ce qui suggère qu’à un moment donné, quelques « accidents » peuvent arriver !

    Sources : QuartzSlateRTL

     

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    Traverser le Pacifique à la nage, une prouesse sportive et de nombreuses réponses scientifiques

    thelongestswim.com

    Près de vingt ans après avoir traversé l’Atlantique à la nage, Ben Lecomte, un nageur franco-américain de 49 ans, s’apprête à traverser le Pacifique à la nage. Au-delà de la prouesse sportive, c’est une multitude de recherches scientifiques qui seront effectuées.

    « Je ne suis pas un nageur olympique, je suis un aventurier qui aime nager », voilà la manière dont se décrit Ben Lecomte, 49 ans, avocat né en France et naturalisé américain. En 1998, il avait traversé l’océan Atlantique à la nage, un périple épuisant qui l’avait poussé à déclarer « plus jamais ça » à son terme. Près de 20 ans après, l’aventurier s’apprête pourtant à remettre le couvert sur une distance plus longue d’un tiers !

     

    En effet, à la fin du mois de mai, Ben Lecomte quittera Tokyo (Japon) à la nage pour rejoindre San Francisco (États-Unis). Cette traversée durera environ six mois pour huit heures de nage par jour. Il sera accompagné par le « Discoverer », un voilier de soutien de vingt mètres de long et autosuffisant. « Personne n’a jamais essayé d’aller aussi loin, aussi lentement. Il reste très peu de “premières fois” dans le monde et cette expédition est l’une des rares chances d’en faire partie », déclare James Scott, l’un des six membres de l’équipage dans le dossier de presse du projet intitulé « The Longest Swim ».

    Ce lundi 20 mars, une campagne de financement participatif a débuté sur la plateforme Kickstarter destinée à récolter les 52 800 dollars manquants pour les vivres et le matériel de communication.

     

    Au-delà de la performance sportive exceptionnelle, ce périple à travers le Pacifique est une occasion de témoigner sur l’état environnemental des océans et de répondre à quelques questions scientifiques. « Ce périple, c’est aussi l’occasion de communiquer sur l’état réel des océans puisque des caméras à bord permettront de suivre en direct ce que nous pourrons constater de l’état de la mer, montrer qu’il y a plus de plastique et moins de vie marine », explique Ben Lecompte.

    Cela fait quatre ans que le nageur prépare cette expédition, ce qui a permis à des chercheurs de douze institutions scientifiques, notamment la NASA, de s’intéresser au projet et organiser des études. C’est notamment le cas du Dr Benjamin Levine, de l’Université du Texas, qui s’intéressera aux limites physiologiques du corps humain en surveillant le cœur du nageur grâce à un moniteur échocardiogramme à distance utilisé par la NASA pour surveiller les astronautes de la Station Spatiale Internationale.

    Huit heures par jour à nager, c’est aussi huit heures par jour sans gravité. Ainsi, les chercheurs de l’Institute for exercise and environmental medecine (IEEM) chercheront quant à eux à savoir si l’effort compense la perte de masse osseuse que l’on constate chez les astronautes et s’il souffre aussi de troubles de la vision.

    Du côté de Ken Buesseler, radio-chimiste au Woods Hole Oceanographic Institution (Californie), c’est à la radioactivité que l’on va s’intéresser. Le nageur portera ainsi un appareil de mesure des radiations à la cheville afin de mesurer la radioactivité émise par la catastrophe de Fukushima tout au long du trajet.

    Autre étude, l’état de l’océan. Des échantillons des microplastiques présents à la surface des océans et de phytoplancton seront prélevés par les membres de l’équipage du bateau. L’Université du Montana se chargera de mesurer tout au long du voyage le pH des eaux marines pour connaître l’état actuel de l’acidification du Pacifique.

    Au total, ce sont plus de mille échantillons et données qui seront collectés tous les jours pour être soit stockés à bord, soit envoyés par transmission satellitaire aux différents instituts scientifiques qui accompagnent ce superbe projet.

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