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Israël et l’Église
Israël et l’Église
Par Henri Viaud-Murat
Quelle doit être l’attitude des chrétiens vis-à-vis d’Israël et des pratiques judaïsantes qui se sont introduites dans les églises ?
Dans les temps que nous vivons maintenant, qui sont les derniers avant le retour proche de Jésus, une des caractéristiques essentielles qu’on verra se développer dans l’Eglise, c’est que la Parole de Dieu aura de moins en moins d’autorité. Elle aura de plus en plus d’autorité formelle, c’est-à-dire que tout le monde dira que la Parole de Dieu est la vérité, qu’elle est au-dessus de tout et qu’il faut la respecter, mais dans la pratique, elle sera de plus en plus abandonnée au profit des fausses doctrines, des doctrines de démons, des révélations, des prophéties que recevront les hommes et qui ne seront plus du tout dans la ligne de la Parole de Dieu. Donc nos cœurs de chrétiens doivent être constamment et de plus en plus attachés à la Parole pour la sonder dans l’Esprit du Seigneur et pour y découvrir tout ce que le Seigneur y a caché et surtout pour être éclairés sur la manière dont nous devons marcher dans cette période de la fin. On a toujours eu besoin de la Parole de Dieu, mais encore plus en ce moment.
Si vous entendez parler de révélations ou de mouvements qui font et pratiquent des choses qui ne sont pas appuyées par la Parole, n’y attachez aucune importance. Laissez cela de côté et revenez à ce que dit la Parole. Je ne pense pas que Dieu sera offensé si nous disons : « Seigneur, je ne veux que ta Parole et que ce qui est écrit dans ta Parole. S’il y a des choses nouvelles dans lesquelles tu veux me faire entrer, tu vas les confirmer par ta Parole. »
Dans l’épitre aux Romains au chapitre 9, l’apôtre Paul parle d’Israël. Ce soir, je voudrais aussi revenir un peu sur cette question d’Israël par rapport à l’Eglise. Il y a des séductions qui s’infiltrent dans l’Eglise à propos du rôle et de la fonction d’Israël et il est important que nous soyons mis en garde là aussi tout en nous rappelant le plan du Seigneur envers Israël et en nous rappelant le plan du Seigneur envers l’Eglise de Jésus. Donc ce n’est pas un message qui va être très compliqué, c’est un message que je voudrais plutôt concis et clair pour que les idées un peu floues soient vraiment clarifiées.
A partir d’Abraham le croyant, nous savons que Dieu avait prévu de bénir sa descendance par le fils Isaac que Dieu allait lui donner dans sa vieillesse, et par les descendants d’Isaac, Jacob et les douze patriarches qui ont constitué le départ du peuple d’Israël. Dieu avait prévu dès le départ de mettre parmi toutes les nations de la terre un peuple à part pour toujours. Enfin, quand je dis pour toujours, c’est pour toute l’histoire de la terre jusqu’au renouvellement de toutes choses, c’est-à-dire : la nouvelle terre, les nouveaux cieux et la Jérusalem céleste, où là on passera à une autre dispensation.
Mais tout le temps de cette dispensation présente sur la terre actuelle, le Seigneur a un plan particulier pour ce peuple d’Israël descendant d’Abraham. Nous devons bien comprendre que tant que cette terre existera, y compris pendant le millénium, Israël aura un rôle unique et tout particulier à jouer dans le plan de Dieu pour cette terre. C’est à Israël, c’est-à-dire à Abraham et à ses descendants qu’a été donnée la révélation de la Parole du Seigneur. Quand Moïse a reçu la révélation de Dieu pour écrire les cinq premiers livres de la Bible et quand les autres prophètes ont reçu la révélation du Seigneur, c’étaient des membres du peuple d’Israël à qui Dieu avait réservé la révélation de sa Parole. A Israël a été donnée la révélation de la Parole du Seigneur et à aucun autre peuple.
Dans le chapitre 9 de Romains, Paul dit : «Je dis la vérité en Christ, je ne mens pas, ma conscience m’en rend témoignage par le Saint-Esprit, j’éprouve une grande tristesse et j’ai dans le cœur un chagrin continuel ». C’est le même Paul qui disait : « Soyez toujours joyeux » (1 Thessaloniciens 5:16). Et il dit là : « J’ai un chagrin continuel dans le cœur ». Vous voyez que les deux peuvent coexister. Pourquoi était-il dans un chagrin continuel ? « Car je voudrais moi-même être anathème et séparé de Christ pour mes frères, mes parents selon la chair, qui sont Israélites, à qui appartiennent l’adoption, et la gloire, et les alliances, et la loi, et le culte, et les promesses, et les patriarches, et de qui est issu, selon la chair, le Christ qui est au-dessus de toutes choses, Dieu béni éternellement. Amen » !
Si Dieu avait un plan particulier pour Israël, c’est à cause de l’obéissance d’Abraham, mais c’est parce que Dieu voulait faire sortir de ce peuple, mis à part pour lui, le sauveur du monde, le Messie Jésus-Christ. Jésus-Christ devait faire partie de la descendance d’Abraham et devait être celui par lequel toutes les nations de la terre allaient être bénies. Il fallait que ça passe par Israël. Donc Israël a un plan unique dans le cœur de Dieu. Dieu a voulu récompenser l’obéissance d’un homme, Abraham, et il a voulu aussi par cet homme et par ses descendants, faire entrer le salut par Israël dans la terre entière. C’est un plan merveilleux.
Dieu voulait au départ que l’annonce de l’Evangile soit faite par les Juifs, par Israël. Jésus est venu en priorité vers les siens, vers les brebis perdues de la maison d’Israël. C’est à eux d’abord qu’il a annoncé le royaume de Dieu et c’est à eux qu’il envoie en priorité les disciples. Il leur dit au premier chapitre des Actes : » Attendez, soyez revêtus de la puissance d’en haut et vous serez mes témoins à Jérusalem, en Judée, ensuite en Samarie et puis jusqu’aux extrémités de la terre ».
Il fallait que le message de l’Evangile, le message du salut soit annoncé par les Juifs convertis, aux Juifs en priorité et ensuite à la terre entière puisque Dieu avait un plan merveilleux pour nous, païens. Il devait révéler le salut aux païens et les associer avec les juifs convertis au même salut en Jésus-Christ, dans lequel nous nous trouvons maintenant ; Juifs et Grecs et païens. Paul était rempli de chagrin parce qu’il voyait que ce peuple à qui appartenaient l’appel, l’alliance, l’adoption etc., les alliances, avait refusé Jésus et le message de l’Evangile et que celui qui aurait dû être l’instrument privilégié pour convertir la terre, le peuple d’Israël, refusait le message de l’Evangile .
C’était un sujet de chagrin continuel et Paul explique dans ces chapitres 9, 10 et 11 de l’épître aux Romains, quelle va être la conséquence de ce rejet de l’Evangile par Israël. Dieu va faire comme il a toujours fait dans sa Parole : quand il s’adresse à quelqu’un et qu’il lui propose de faire quelque chose, si celui-là refuse, Dieu en choisit un autre. Et Dieu a choisi de se tourner vers les païens, qui au départ n’auraient pas dû être l’instrument de Dieu pour annoncer l’Evangile.
Dans le plan du Seigneur, c’était Israël. Israël a refusé, Dieu se tourne vers les païens et la chute d’Israël a été le salut des païens, dont je faisais partie. Dieu a envoyé ses apôtres vers les nations pour leur annoncer l’Evangile et leur révéler le grand mystère qui était resté caché jusqu’à présent, à savoir qu’en Jésus-Christ, aussi bien Israélites que païens devaient connaître une nouvelle naissance et former un seul corps, un seul peuple, qui allait devenir l’Eglise du Seigneur Jésus, l’Epouse du Messie, issu d’Israël, selon la chair.
Cela ne veut pas dire que toutes les promesses que Dieu avait faites au peuple d’Israël ont été annulées. Cela ne veut pas dire, comme certains l’enseignent, que Dieu a complètement rejeté Israël et que toutes les promesses qui avaient été réservées à Israël sont maintenant données à l’Eglise. Loin de là ! Les Israélites restent toujours le peuple élu de Dieu sur la terre. L’Eglise elle, est le peuple élu de Dieu dans les cieux. Nous, nous avons un ministère céleste.
Nous sommes assis en Christ dans les lieux célestes et l’Eglise a un ministère surnaturel, supraterrestre, qui dépasse de loin le ministère terrestre d’Israël. Dans le plan du Seigneur, il n’y a pas de place plus élevée que la place réservée à l’Epouse du Seigneur Jésus, l’Eglise.
C’était le plan de Dieu que tout Israël entre dans cette position-là. C’est pour cela qu’il a envoyé le Messie d’abord vers Israël pour lui dire : « Ce n’est pas la loi révélée par Moïse et les prophètes qui peut te donner une pleine entrée dans le sanctuaire, qui peut t’amener dans cette position que je désire pour toi, parce que la loi n’a jamais amené personne à la perfection ». La loi est incapable de donner une vie et une nouvelle naissance à ceux qui la suivent. Elle était simplement là pour préparer ce peuple à être comme un tuteur (la Bible dit un pédagogue), c’est-à-dire quelqu’un qui allait tenir le petit enfant jusqu’au moment où il allait recevoir le message de la foi pour être sauvé.
Le Seigneur avait donc prévu que ce soit Israël qui entre en priorité dans cette position d’Epouse de Jésus-Christ, il l’avait réservée et invitée à entrer en priorité dans cette position céleste. La plupart des enfants d’Israël l’ayant refusée (il y a quand même un petit reste qui a accepté), Dieu s’est tourné vers les païens pour leur révéler qu’en fait il ne voulait pas limiter cette proposition au seul peuple d’Israël. Dieu avait réservé la priorité à Israël, et il lui réserve toujours la priorité.
Et même maintenant, si quelque chose d’extraordinaire arrive, c’est toujours par les Juifs et par Israël que ça commence. Les événements les plus extraordinaires, les découvertes les plus extraordinaires, les choses les plus fantastiques sont découvertes en priorité par des Juifs parce que c’est toujours le plan de Dieu. Donc Dieu avait prévu que ce message arrive en priorité vers Israël, Israël dans sa grande majorité l’a refusé. Dieu se tourne vers les nations, vers les païens, qui au départ étaient exclus de cette mise à part, puisqu’ils n’étaient pas descendants d’Abraham.
Ils ne pouvaient être associés au plan d’Israël que par une conversion qui était quelque chose d’extrêmement rare et d’extrêmement codifié dans le Judaïsme, et il fallait vraiment naître de Juifs et d’une mère Juive pour pouvoir faire partie du peuple élu et pour pouvoir entrer dans les alliances du Seigneur ; alors que maintenant, par la foi, aussi bien les Juifs convertis que les nations converties peuvent entrer dans ce plan, par la foi.
Dans le chapitre 10 de l’épître aux Romains, Paul dit : « Le vœu de mon cœur et ma prière à Dieu pour Israël (donc, ça doit être la nôtre aussi. N’oublions jamais que ce peuple est unique dans le plan du Seigneur. Ce peuple a la priorité), c’est qu’ils soient sauvés ». Est-ce que nous prions pour Israël pour qu’ils soient sauvés, régulièrement avec ardeur, surtout dans ces temps de la fin ? Est-ce que nous prions pour Israël, pour qu’Israël soit sauvé ?
C’était la prière de Paul, la prière ardente de Paul. « Je leur rends le témoignage qu’ils ont du zèle pour Dieu, mais sans intelligence : ne connaissant pas la justice de Dieu (celle qui s’obtient par la foi en Christ) et cherchant à établir leur propre justice, ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu ; car Christ est la fin de la loi, pour la justification de tous ceux qui croient ». Les ordonnances de toute la loi avaient été données dans un but unique et bien précis : préparer Israël à recevoir le Messie. Toutes les ordonnances de la loi avaient une signification prophétique, y compris le temple de Jérusalem organisé de façon prophétique.
Le parvis, le lieu saint, le lieu Très-Saint qui préfigurent le temple vivant que nous formons maintenant, où Jésus habite ; qui préfigurent aussi la nouvelle terre, les nouveaux cieux et la Jérusalem céleste qui viendront dans la dispensation future. Donc tout dans la loi, toutes les ordonnances et les sacrifices qui devaient avoir lieu avaient une valeur prophétique pour annoncer, préfigurer ce qui allait venir : la nouvelle alliance qui allait venir après, lorsque Jésus viendrait sur la terre.
Paul dit que quand Christ est venu, ça a été la fin de la loi, de ses ordonnances et de toutes les choses qui avaient été annoncées aux Juifs et qu’ils devaient pratiquer en attendant la venue du Messie. Christ est la fin du judaïsme. Ce n’est pas la fin d’Israël, mais c’est la fin des pratiques judaïques. Maintenant, c’est terminé. Quand Christ est venu, il nous a annoncé que par sa mort et son sacrifice, nous pourrions avoir accès à un salut par la foi et accès à la perfection d’une nouvelle naissance par la foi, que les Juifs dans l’observance de la loi ne connaissaient absolument pas. Et c’est la raison pour laquelle il dit : « Maintenant, il faut qu’ils sachent. Il faut leur annoncer, il faut y aller, il faut leur prêcher l’Evangile ».
Il y a très peu d’évangélistes et de missionnaires qui vont en Israël, par rapport au nombre de ceux qui vont dans les pays sous-développés, en Afrique, ou en Chine ou dans tous les pays où ils ne connaissent pas le Seigneur. Mais en Israël, ils ne connaissent pas le Messie. Il y a relativement très peu de chrétiens missionnaires qui vont en Israël ou auprès des Juifs qui sont dans la dispersion pour leur annoncer l’Evangile de Jésus-Christ le Messie, alors qu’ils doivent recevoir la priorité en tout. Christ est venu d’abord vers eux. Christ a envoyé d’abord ses missionnaires vers eux en priorité. N’oublions pas que le plan du Seigneur pour Israël, c’est de les amener à la connaissance du Messie et que nous devons prier de tout notre cœur pour l’évangélisation des Juifs et dans la mesure où nous le pouvons, les évangéliser en priorité nous-mêmes. Si un Juif non converti croise votre route, réjouissez-vous, vous avez le privilège de lui annoncer en priorité l’Evangile. N’ayez pas peur, faites-le avec assurance, parlez-lui de Jésus le Messie et parlez-lui de la fin de la loi et de la justification par la foi en Jésus-Christ.
Après avoir dit : « On parvient à la justice en croyant du cœur… Quiconque croit en Jésus ne sera pas confus… », Paul dit au chapitre 10 et au verset 12 : « Il n’y a aucune différence, en effet, entre le Juif et le Grec, puisqu’ils ont tous un même Seigneur, qui est riche pour tous ceux qui l’invoquent. Car quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé ». Il continue en disant : on leur a annoncé, mais ils ont endurci leurs oreilles et ils n’ont pas écouté. On peut être Juif et endurcir ses oreilles et devenir ennemi de Dieu. On peut être païen, déjà séparé du Seigneur, sans alliance ni rien, et endurcir ses oreilles quand on entend l’Evangile. Ce que le Seigneur veut, c’est qu’on comprenne ce qu’il veut faire dans nos vies par l’annonce de l’Evangile.
Au chapitre 11 : « Dieu a-t-il rejeté son peuple ? (son peuple qui était prioritaire dans l’annonce de l’Evangile, mais qui a refusé l’Evangile, est-ce que Dieu aurait rejeté ce peuple ?) Loin de là ! Car moi aussi je suis Israélite, de la postérité d’Abraham, de la tribu de Benjamin (selon la chair, évidemment). Dieu n’a pas rejeté son peuple, qu’il a connu d’avance ». Malgré le fait que la grande majorité ait refusé l’Evangile, Dieu n’a pas rejeté son peuple, mais seul un reste subsistera, les autres seront balayés par la tourmente. Il dit au verset 7 de ce chapitre 11 : « Ce qu’Israël cherche (c’est-à-dire le salut, la présence du Seigneur), il ne l’a pas obtenu, mais l’élection l’a obtenu (L’élection, c’est-à-dire ceux qui dans Israël et au milieu des païens ont accepté le message de l’Evangile), tandis que les autres ont été endurcis ». Et il explique comment l’endurcissement d’Israël a été l’occasion du salut pour les païens.
Il dit un peu plus loin au verset 13 : « Je vous le dis à vous, païens (Il ne pouvait pas y avoir plus païens que les Romains, à l’époque) : en tant que je suis apôtre des païens, je glorifie mon ministère, afin, s’il est possible, d’exciter la jalousie de ceux de ma race (c’est-à-dire d’Israël), et d’en sauver quelques-uns. Car si leur rejet a été la réconciliation du monde, que sera leur réintégration, sinon une vie d’entre les morts ? » Dieu n’a pas rejeté son peuple, mais parce qu’Israël a rejeté l’Evangile, ils ont été rejetés par le Seigneur au sens que n’importe qui refusant le message de l’Evangile se trouve rejeté par le Seigneur tant qu’il n’a pas accepté Jésus le Messie. Qu’il soit Juif ou qu’il soit païen, celui à qui le message de l’Evangile est annoncé et qui le rejette et persiste dans son endurcissement, celui-là est rejeté par le Seigneur.
Et il s’adresse aux païens qui ont été touchés par le message de l’Evangile en leur disant : Prends donc garde ! Si toi, qui étais un olivier sauvage, Dieu t’a coupé de ton olivier sauvage pour te greffer sur le tronc d’Israël, du Messie, prends garde, parce que le Seigneur n’a pas hésité à couper les branches de son propre olivier, qui n’ont pas cru, pour les rejeter, donc à combien plus forte raison, il n’hésitera pas non plus à te couper et à te retrancher si tu es incrédule, toi aussi.
Quand Paul dit au verset 22 du chapitre 11 : « Considère donc la bonté et la sévérité de Dieu. Sévérité envers ceux qui sont tombés et bonté de Dieu envers toi, si tu demeures ferme dans cette bonté ; autrement, tu seras aussi retranché », il parle à des païens qui ont accepté Jésus, donc qui sont nés de nouveau, qui ont été greffés sur le tronc d’Isaïe, c’est-à-dire de Jésus, d’Israël, mais qui deviendraient incrédules par rapport à la Parole de Dieu.
Ils seront retranchés d’une manière aussi claire et nette que les Juifs qui étaient déjà sur ce tronc ont été retranchés quand ils ont refusé le Seigneur. Vous voyez que ce n’est pas le fait d’appartenir au peuple d’Israël qui sauve. Il y a des chrétiens qui croient que parce qu’Israël est Israël, il va être sauvé ou il va être sauvé parce qu’il fait partie du peuple d’Israël. Pas du tout. Il ne sera sauvé que s’il accepte Jésus comme son Messie, puisque Jésus est venu vers les Israélites pour leur annoncer le salut aussi bien qu’à nous, païens, anciens païens.
Paul dit aussi : « S’ils ne persévèrent pas dans l’incrédulité, ils seront greffés car Dieu est puissant pour les greffer de nouveau ». Dans le cœur du Seigneur, il y a toujours un fardeau pour ce peuple qui est son peuple élu. C’est comme si Dieu disait : « J’ai été obligé de les couper parce qu’ils étaient incrédules, mais je ne demande qu’une chose, c’est de les greffer à nouveau s’ils acceptent le message de l’Evangile avant qu’il ne soit trop tard ». Et c’est trop tard si la mort ou le retour du Seigneur survient, car là il n’y aura plus rien à faire.
Et il dit au verset 25 quelque chose qui est très important pour nous chrétiens, afin que nous puissions bien comprendre le plan du Seigneur envers Israël : « Je ne veux pas, frères, que vous ignoriez ce mystère, afin que vous ne vous regardiez pas comme sages, c’est qu’une partie d’Israël est tombée dans l’endurcissement jusqu’à ce que la totalité des païens soit entrée », sous-entendu que les païens soient entrès dans le salut. Dieu est en train de parler aux Juifs d’Israël et aux païens de la terre entière. Pour le moment, Israël dans sa majorité a endurci ses oreilles et n’écoute pas, bien qu’en ce moment il y ait un travail de l’Esprit de plus en plus fort au milieu d’Israël, pour leur révéler que Jésus est bien le Messie qu’ils attendaient.
Mais l’Esprit du Seigneur est en train de travailler dans la terre entière parmi les nations pour faire entrer dans le plan du salut tous ceux qui doivent être sauvés. Quand le nombre que Dieu seul connaît sera complet, à ce moment-là, tout Israël sera sauvé. Nous savons quand cela va se passer. Ce sera après l’enlèvement de l’Eglise. « Et ainsi tout Israël sera sauvé, selon qu’il est écrit : Le libérateur viendra de Sion, il détournera de Jacob les impiétés. Et ce sera mon alliance avec eux, lorsque j’ôterai leurs péchés. En ce qui concerne l’Evangile, ils (c’est-à-dire Israël, les juifs) sont ennemis (ennemis de Dieu), à cause de vous ». Puisqu’ils refusent le message de l’Evangile, ils sont ennemis de Dieu, tout en étant son peuple élu, choisi. Les châtiments sont donc plus sévères encore.
« Mais en ce qui concerne l’élection (c’est-à-dire le point de départ, en Abraham, qu’il avait pour ce peuple élu d’entre tous les peuples de la terre), ils sont aimés par Dieu à cause de leurs pères (d’Abraham et des patriarches). Car Dieu ne se repent pas de ses dons et de son appel. De même que vous avez autrefois désobéi à Dieu et que par leur désobéissance, vous avez maintenant obtenu miséricorde ». Nous les païens, nous vivions dans la désobéissance. Et parce que les Juifs n’ont pas accepté le message de l’Evangile, Dieu s’est tourné vers les païens pour leur annoncer ce message et grâce à cela, nous, nous avons obtenu miséricorde. « De même ils ont maintenant désobéi, afin que, par la miséricorde qui vous a été faite, ils obtiennent aussi miséricorde. Car Dieu a renfermé tous les hommes dans la désobéissance, pour faire miséricorde à tous ».
Parce que nous avons été au bénéfice de la miséricorde de Dieu, les Israélites seront aussi au bénéfice de la miséricorde de Dieu. Quand tous les païens auront accepté le salut et que le nombre, que Dieu connaît d’avance, de ceux qui doivent entrer dans le salut, sera complet, à ce moment-là, que va-t-il se passer ? Le Seigneur va revenir enlever son Eglise, enlever son Epouse. Les sept années de jugement et de tribulation vont s’abattre sur la terre. Israël, Jacob, connaîtra la grande tribulation de Jacob, qui se terminera par la bataille d’Armaguédon, où le Messie va poser les pieds sur le Mont des Oliviers et où tout Israël reconnaîtra celui qu’ils ont percé. Tout Israël sera sauvé. «
Une partie d’Israël est tombée dans l’endurcissement (en fait, la plus grande partie est tombée dans l’endurcissement, sauf ceux qui ont accepté Jésus comme le Messie), jusqu’à ce que la totalité des païens soit entrée ». Donc ils sont dans l’endurcissement parce qu’ils ont refusé le Messie, ceux-là ne sont pas sauvés. Et Dieu s’est tourné vers les païens pour les faire entrer dans le salut. Dieu travaille toujours pour appeler les Israélites à la conversion, mais Dieu attend que l’ensemble des païens soit entré. Tous les Juifs qui doivent aussi accepter le Messie font partie de ceux qui doivent entrer dans le salut parfait.
Après l’enlèvement de l’Eglise et après cette période de tribulation de 7 ans qui va être terrible pour Israël (puisque les deux tiers vont être exterminés), à ce moment-là, ils vont se rendre compte que cet homme en qui ils avaient eu confiance au départ, l’Antichrist, n’est pas le bon, ce n’est pas lui le Messie, et au moment où Jésus va arrêter ce massacre par sa venue sur le Mont des Oliviers, les mains et les pieds percés, tout Israël va le reconnaître comme le Messie. Ils seront sauvés. Les Juifs qui restent dans l’endurcissement, qui restent toute leur vie dans le rejet de Jésus, qui meurent dans ce rejet, ceux-là ne sont pas sauvés. Ils sont perdus. Dieu travaille dans le monde entier pour appeler les Juifs, les faire sortir du Judaïsme, appeler les païens et les faire sortir du paganisme pour qu’ils entrent tous dans ce merveilleux salut en Jésus-Christ. Il voudrait que tous entrent dans ce salut, mais ils ont le cœur endurci.
Donc Dieu excite la jalousie des Juifs, en s’intéressant à des gens qui étaient auparavant sans les alliances de Dieu. Les païens (les Goïm), étaient en dehors des alliances de salut. Il n’y avait pas plus méprisant qu’un Juif vis-à-vis des païens, qui faisaient partie des gens sans alliance, sans Dieu, sans espérance dans le monde. Et de voir que ceux-là héritent de la bénédiction d’Abraham par la foi dans le Messie et qu’ils reçoivent cette onction, cette présence de Dieu, de ce Dieu dont ils désiraient s’approcher (mais ils ne l’avaient jamais fait), c’est pour exciter leur jalousie pour qu’ils se disent : « Là il y a quelque chose qui ne va pas. Qu’est-ce qui se passe ? Il y a des païens à côté de moi qui sont réellement bénis, alors que moi qui fais partie du peuple élu, qui ais la loi, la Parole, les alliances etc., je suis incapable d’atteindre ce niveau de bénédiction-là.
Il faut que je comprenne ce qui se passe ». Certains vont tourner les yeux vers la réalité du message de Jésus, le Messie, et vont comprendre. Mais il y en a qui vont s’endurcir jusqu’au bout, ils vont être perdus. Quand Jésus va revenir, tout Israël va être sauvé (tous ceux qui restent). Ils vont tous être sauvés. Et le début du millénium va marquer le début de la gloire d’Israël manifesté pour la terre entière.
Le millénium sera le millénium d’Israël. Ce n’est pas le millénium de l’Eglise. L’Eglise sera dans les cieux avec Christ, elle régnera avec lui sur la terre. Mais sur la terre, Israël va subsister, une partie d’Israël va subsister, déjà les cent quarante quatre mille qui seront marqués, qui vont passer au travers de la tribulation et qui ne seront pas mis à mort par l’Antichrist. Mais il va y avoir aussi un reste de ce peuple, un petit reste de ce peuple, qui va accepter le Messie comme son Seigneur et son sauveur, et qui va alors entrer pleinement dans le plan qui était prévu au départ pour Israël, c’est-à-dire être l’instrument privilégié de Dieu pour faire connaître Dieu dans la terre entière et manifester dans la terre entière le royaume de Christ et le royaume du Messie, du Lion de Juda.
Jérusalem deviendra la capitale du monde, Jésus régnera dans Jérusalem sur tout Israël et sur le monde entier et il exercera sa domination sur la terre entière, par Israël converti. Sur le trône, nous trouverons Jésus et l’Epouse. Jésus va régner sur la terre avec l’Epouse, mais l’instrument de son règne et de la propagation de sa connaissance sur la terre sera Israël converti. A ce moment-là s’accompliront pleinement toutes les promesses que Dieu a réservées à ce peuple qui restera jusqu’au bout, jusqu’à la création de la nouvelle terre, le peuple élu du Seigneur.
La fin de l’Apocalypse montre ce qui va se passer quand les mille ans seront terminés, alors que tout ce qui précède montre ce qui va se passer pendant la période de la tribulation et pendant les mille ans. Donc à la fin de la tribulation et à la fin de la période des mille ans, on passe à une autre dispensation où il n’y aura plus d’Israël en tant que tel. Il y aura le royaume de Dieu et tous ceux qui y habiteront. C’en est fini de la dispensation précédente. La fin de l’Apocalypse, ce sont les chapitres 21 et 22 qui nous montrent les nouveaux cieux, la nouvelle terre et le royaume de Dieu tel qu’il sera manifesté dans le plan final.
Donc ce qui va se passer pour Israël sur cette terre va s’arrêter à la fin des mille ans. On passera après à une autre dispensation où on ne parlera plus d’Israël, on parlera du royaume de Dieu, d’une création nouvelle, d’une dispensation entièrement nouvelle où seront l’ensemble des élus quels qu’ils soient. On passe à un domaine entièrement nouveau.
Pour nous chrétiens, le millénium n’est pas une fin en soi. Le millénium dans lequel nous allons entrer, ce n’est qu’une étape qui marque le grand sabbat de Dieu et des sept mille ans, donc il est encore centré sur Israël, centré sur la présence de Jésus à Jérusalem et d’Israël dans le monde qui va connaître ce millénium. Le millénium sera la gloire d’Israël manifestée dans la terre entière parce que Christ y sera reconnu comme le Messie, le sauveur et le Seigneur. Mais à la fin de ces mille ans de millénium, on tire un trait, Dieu efface tout et recommence tout à neuf. Et c’est là le but final qui nous attend. Notre but final à nous, ce n’est pas le millénium ni le règne de l’Eglise avec Christ sur la terre, c’est les nouveaux cieux, la nouvelle terre et la Jérusalem céleste qui descendra sur cette nouvelle terre et où nous serons pour l’éternité dans un royaume de justice entièrement nouveau, où la justice va régner et où le péché aura complètement disparu. Dans le millénium, le péché n’aura pas disparu de la terre. Il y aura encore un travail de conversion qui va se faire dans la terre entière par les Juifs convertis au Seigneur.
Dans le millénium, ce ne sera plus le temps de l’Eglise. Le temps de l’Eglise s’arrêtera à l’enlèvement de l’Eglise. Il a commencé le jour de la Pentecôte, il s’arrêtera le jour de l’enlèvement de l’Eglise et c’est la raison pour laquelle le Seigneur voulait faire entrer en priorité les Juifs dans ce plan-là. A la fin des temps, au moment où la porte de l’Eglise va se fermer, le Saint-Esprit va encore travailler avec plus de puissance pour qu’un maximum de Juifs entrent, avant que la porte se ferme, puisque c’était son plan au départ. Alors ce qu’il faut comprendre pour nous chrétiens, c’est qu’une fois que le plan de Dieu s’accomplit pour un Israélite, c’est-à-dire une fois qu’il a reconnu en Jésus le Messie, il quitte complètement le domaine de la loi et du judaïsme pour entrer dans celui de l’Eglise et de l’Epouse et ce Juif-là, une fois qu’il est converti, ne peut plus être un Juif. Il devient un membre du corps de Christ.
Il n’y a plus aucune différence entre un Juif converti et un païen converti à Christ. Dans le corps de Christ, il n’y a plus ni Grec, ni Juif, ni barbare ni Scythe etc. Mais tous sont un en Christ pour former un seul corps sur le même niveau. Et là il faut mettre en garde les chrétiens de plusieurs séductions qui se sont introduites. Satan fait toujours une œuvre de tromperie par rapport à ce que Dieu veut faire. Mais parce que les hommes écoutent la voix de Satan au lieu d’écouter la Parole du Seigneur, il y a plusieurs séductions qui ont été introduites en ce moment et qui nous concernent tous.
L’une d’entre elles consiste à faire, à l’intérieur de l’Eglise, une place à part aux Juifs convertis en disant : « Puisqu’ils étaient Juifs avant de se convertir, donc une fois qu’ils sont convertis, ils ont un rôle tout particulier et spécial à l’intérieur de l’Eglise, ils sont en quelque sorte le gratin des convertis parce qu’ils étaient Juifs avant de se convertir. »
Ceci est tout à fait faux, cela n’a rien à voir avec l’enseignement des apôtres qui étaient Juifs eux-mêmes et qui enseignent au contraire qu’en Christ, tous deviennent membres d’un seul corps sur un plan d’égalité ; simplement chacun ayant une place différente selon la fonction et le ministère que Dieu lui donne dans ce corps, mais il n’y a plus ni païens, ni Juifs. Je veux lire juste quelques versets qui nous le montrent ; par exemple dans l’épître aux Colossiens, au chapitre 3 et au verset premier : « Si donc vous êtes ressuscités avec Christ (on ne peut être ressuscité avec lui qu’en l’acceptant comme Seigneur et sauveur et en passant par sa mort et sa résurrection par le baptême d’eau, par le baptême du Saint-Esprit, par la nouvelle naissance, comme on l’a vu la dernière fois), cherchez les choses d’en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu » et où l’Eglise est assise en Christ à la droite de Dieu, c’est là sa position. Nous sommes assis en Christ actuellement, à la droite du Seigneur.
Et un peu plus loin, il dit au verset 9 : « Ne mentez pas les uns aux autres, vous étant dépouillés du vieil homme et de ses œuvres, ayant revêtu l’homme nouveau, qui se renouvelle, dans la connaissance, selon l’image de celui qui l’a créé. Il n’y a ici ni Grec ni Juif, ni circoncis ni incirconcis, ni barbare ni Scythe, ni esclave ni libre ; mais Christ est tout et en tous ».
Lorsqu’un Juif se convertit, il devient une nouvelle créature, et la connaissance de l’hébreu et de la loi juive qu’il avait lui reste, mais cela ne veut pas dire que Dieu va lui donner une position spéciale parce qu’il est Juif. Il pourra exercer un service particulier parce qu’il a une bonne connaissance biblique éclairée maintenant par la nouvelle naissance, à condition qu’il ait eu dans son cœur une coupure complète de toutes les pratiques juives, qu’il ait bien compris qu’il est passé à autre chose, à de meilleures promesses. Mais par contre, n’importe quel païen qui se mettrait à apprendre l’hébreu et à apprendre soigneusement toute la Parole du Seigneur dans sa signification spirituelle peut avoir exactement la même position qu’un Juif dans l’Eglise.
Je ne fais pas partie de ceux qui croient que l’apostolat s’est arrêté au temps évangéliques, mais je sais que l’appel à être apôtre continuera jusqu’à ce que l’Eglise soit enlevée. Donc il y aura des appels à être apôtres non pas seulement pour des Juifs ou d’anciens Juifs convertis, mais pour des païens convertis comme cela a été le cas dans l’histoire de l’Eglise. Ceux qui s’engagent dans l’étude de la langue hébreu, qui est la langue de Dieu par excellence et dans l’étude des textes originaux, comme ils le feraient dans l’étude du grec dans le Nouveau Testament, ont une plus grande profondeur dans l’analyse de la Parole que ceux qui n’ont pas la connaissance de l’hébreu et du grec. Mais ces derniers peuvent quand même avoir la révélation du Saint-Esprit sur le contenu de la Parole et sur l’Esprit de la Parole. Cela tout le monde peut l’avoir et doit l’avoir.
On n’a pas besoin de savoir l’hébreu et le grec pour être dans la vérité. Souvent même, beaucoup de ceux qui ont plongé dans l’hébreu et le grec l’ont fait d’une manière intellectuelle et d’une manière qui les a coupés finalement de la révélation vivante du Saint-Esprit. Donc il faut vraiment qu’il y ait les deux. Si on est appelé à le faire, que ce soit dans la vie de l’Esprit et éclairé par le Saint-Esprit !
Toute l’épître aux Galates nous montre que la loi a été abolie pour être remplacée par une meilleure alliance et des promesses meilleures, et que nous ne devons plus revenir aux dispositions de la loi pour les pratiquer comme si elles devaient avoir un effet particulier dans la vie de ceux qui marchent par l’esprit. Dans la nouvelle alliance, on devient une nouvelle création, les choses anciennes sont passées et tout est entièrement renouvelé par la foi en Christ : nous recevons une nature nouvelle, nous sommes membres directement du corps de Christ dont il est la tête, et quelle que soit notre origine, juive ou païenne, nous devenons une nouvelle création, où les choses anciennes sont définitivement passées.Dans la vie de l’Eglise qui marche par l’Esprit, il n’y a plus de rites, de pratiques et de coutumes qui ont précédé notre conversion, ni pour les païens, ni pour les Juifs. Même si la loi des Juifs qui avait été donnée par Dieu était bonne pour une époque, une fois que nous devenons membres du corps de Christ, nous ne devons plus garder quoi que ce soit des dispositions de la loi antérieure, c’est terminé ! Dieu a remplacé toutes les dispositions de la loi par celles de la nouvelle alliance en Christ, c’est-à-dire la foi en sa Parole et la marche par l’Esprit.
Dans l’épître aux Hébreux qui s’adresse aux Hébreux, c’est-à-dire aux Juifs convertis, il parle d’un nouveau sacerdoce qui est celui de Jésus, qui n’a rien à voir avec le sacerdoce d’Aaron, qui était celui de l’ancienne alliance, donc de la loi juive. Il dit ici au chapitre 7 et au verset 11 : « Si donc la perfection avait été possible par le sacerdoce lévitique (c’est-à-dire par la loi juive et par la prêtrise de Lévi), – car c’est sur ce sacerdoce que repose la loi donnée au peuple, – qu’était-il encore besoin qu’il parût un autre sacrificateur selon l’ordre de Melchisédek? »
Melchisédek, le roi de Salem (donc Jérusalem) était apparu à Abraham, à qui il avait donné le pain et le vin. Il était le Saint-Esprit, manifesté sous forme humaine ; il avait pour mission de créer un ordre nouveau, l’ordre de Melchisédek, dont Jésus est maintenant le souverain sacrificateur pour l’éternité. Et cet ordre-là, qui n’a rien à voir avec l’ordre sacerdotal antérieur, l’a remplacé entièrement.
Jésus n’est pas issu de la tribu de Lévi, à qui était réservé le sacerdoce, mais de la tribu de Juda, à qui appartient le sceptre et le règne. « Car le sacerdoce étant changé, nécessairement aussi il y a un changement de loi. En effet, celui de qui ces choses sont dites (Jésus), appartient à une autre tribu (celle de Juda), dont aucun membre n’a fait le service de l’autel ; car il est notoire que notre Seigneur est sorti de Juda, tribu dont Moïse n’a rien dit pour ce qui concerne le sacerdoce.
Cela devient plus évident encore, quand il paraît un autre sacrificateur à la ressemblance de Melchisédek, institué, non d’après la loi d’une ordonnance charnelle, mais selon la puissance d’une vie impérissable ; car ce témoignage lui est rendu : Tu es sacrificateur pour toujours, selon l’ordre de Melchisédek » (Hébreux 7:12 à 17) ; selon l’ordre du Saint-Esprit manifesté sous forme humaine, qui avait béni Abraham dans lequel il voyait le père de tous les croyants.
Lisez ce qui est écrit au verset 18 : « Il y a ainsi abolition ». C’est détruit, fini, on n’en parle plus ; suppression complète, comme une loi qui abolit, on l’annule et on n’en parle plus. Si on recommence à mettre en pratique les dispositions de cette loi, c’est qu’on fait revivre quelque chose qui a été aboli, c’est interdit par la loi des hommes, et c’est interdit par la loi de Dieu.
« Il y a abolition d’une ordonnance antérieure (c’est-à-dire de toute la loi juive), à cause de son impuissance et de son inutilité (elle venait de Dieu, elle était donnée pour conserver le peuple d’Israël dans l’obéissance de la loi en attendant la grâce), - car la loi n’a rien amené à la perfection- et introduction d’une meilleure espérance, par laquelle nous nous approchons de Dieu ». C’était le rêve de tout Israélite croyant et pratiquant de pouvoir s’approcher le plus près possible de son Dieu. Même aujourd’hui, vous allez à Jérusalem, vous voyez avec quelle ferveur les Juifs pieux s’approchent le plus près possible de l’endroit qui était pour eux le lieu très saint, le saint des saints du temple de Jérusalem.
Ils sont là près du mur qui est l’endroit le plus proche du lieu très saint ; mais en-dessous, il y a encore des corridors secrets qui s’approchent encore plus près du lieu très saint. Et là, ils ont mis une petite synagogue où les Juifs pieux viennent encore plus près. Donc leur désir, c’était constamment de s’approcher du Seigneur, mais ils ne pouvaient pas. Il n’y en avait qu’un qui pouvait le faire une fois par an, le grand prêtre qui entrait dans le lieu très saint avec le sang des boucs et des veaux pour faire l’expiation pour les péchés du peuple.
Mais maintenant, par le sang de Jésus, nous avons une libre entrée dans le sanctuaire en permanence. Il est dit : abolition et remplacement par une alliance nouvelle. Et au verset 20 : « Et comme cela n’a pas eu lieu sans serment, … Jésus l’est devenu (c’est-à-dire souverain sacrificateur), avec serment par celui qui lui a dit : Le Seigneur a juré, et il ne s’en repentira pas : Tu es sacrificateur pour toujours, selon l’ordre de Melchisédek.
Jésus est par cela même le garant d’une alliance plus excellente ». Il a un sacerdoce qui n’est pas transmissible, il va rester éternellement le Grand Prêtre dans ce sacerdoce, selon l’ordre de Melchisédek ; il dit dans les épîtres, en particulier dans la première épître de Pierre, que nous sommes tous aussi, maintenant, sacrificateurs et rois en Christ, selon cet ordre de Melchisédek. Donc nous faisons tous partie de cet ordre nouveau dont Christ est le grand souverain sacrificateur et maintenant, hommes et femmes convertis, nous sommes sacrificateurs et rois en Jésus-Christ.
Vous voyez que cette position est infiniment plus haute que celle d’Israël. Israël ne pouvait pas s’approcher de Dieu, il avait la loi, les prophètes et il avait toujours des promesses particulières : le rétablissement d’Israël sous nos yeux en tant qu’Etat, en tant que pays occupé par les Juifs, le retour de tous les Juifs dans ce pays qui va redevenir un paradis sur terre, qui va redevenir bien plus beau qu’il n’était du temps des rois et du temps de David.
Dieu est en train de restaurer sous nos yeux les promesses réservées à Israël. Qu’est-ce que ça sera, quand dans le millénium, ce pays-là sera le centre de la terre avec Jérusalem pour capitale du monde et le Christ le Messie, régnant sur la terre entière ? Le pays d’Israël sera un royaume béni, toute la terre entière viendra adorer le Seigneur à Jérusalem qui sera une ville extraordinaire, bien plus grande que celle que nous voyons maintenant sous nos yeux. Le pays aussi sera plus grand. Il n’y aura plus ces conflits entre Palestiniens et Juifs. Il y aura un Israël de Dieu converti, qui va régner et qui va dominer sur la terre entière à partir de ce pays et de Jérusalem. La loi sortira de Jérusalem, elle se répandra par les Juifs dans la terre entière. La loi, c’est-à-dire la Parole du Seigneur.
Quand Dieu dit qu’il a aboli les ordonnances anciennes, ça veut dire qu’on ne doit plus y revenir. Et parmi les séductions, il y a celle dont je viens de parler c’est-à-dire que souvent les chrétiens considèrent les Juifs convertis comme étant à part dans l’Eglise de Jésus. Il ne faut pas qu’il en soit ainsi. Il faut que ni eux-mêmes, Juifs convertis, ni nous, païens convertis, nous ayons cette pensée en tête, qu’il y a une particularité, une supériorité ou une place à part pour des Juifs convertis dans le corps de Christ. Le Seigneur nous a fait tous ses enfants sur un pied d’égalité en Christ et nous sommes tous membres du corps de Christ, anciens Juifs ou anciens païens.
Une autre séduction consiste à créer des dénominations messianiques, c’est-à-dire des églises composées en totalité ou en majorité d’anciens Juifs convertis, avec encore toute une série de coutumes, de pratiques et de règles qui viennent du Judaïsme. Je pense que c’est une erreur, une séduction. On retrouve aussi cette même séduction quand on voit par exemple des églises composées de gens qui viennent d’une origine ethnique particulière. On trouve en France des églises d’Africains, des églises de Tziganes, des églises de Chinois, des églises de Vietnamiens, des églises de Malgaches, etc. Ça c’est une déviation par rapport à la Parole du Seigneur.
Il ne doit jamais en être ainsi. Beaucoup de chrétiens marchent selon la chair et pas selon l’Esprit. Ils devraient se mélanger tous ensemble pour faire un seul corps, enfants, vieillards, hommes, femmes, quelles que soient les races, les couleurs, l’origine ethnique, ou l’ancienne origine religieuse, etc., pour former un seul peuple, avec tous les dons et les particularités que Dieu donne à chacun. Au lieu de faire cela, on se sépare en églises et en unités qui sont de même origine religieuse ou ethnique et qui n’ont plus rien à voir avec le plan du Seigneur.
Certaines personnes avancent des justifications comme par exemple : « Mais il faut se faire Juif avec les Juifs, donc pour des Juifs que nous invitons dans notre église, il n’est pas mauvais qu’ils se retrouvent un peu à l’aise dans une ambiance juive ou dans une ambiance qui leur rappelle des choses de leur religion, leur culture ou leurs pratiques ». Je pense que c’est une séduction. Parce que le meilleur moyen de toucher un cœur de Juif, c’est de le faire pénétrer dans une église qui marche vraiment selon ce que le Dieu d’Israël a voulu, et en priorité pour son peuple d’Israël, c’est-à-dire entièrement libéré de la vie passée, entièrement libéré des contraintes passées et marchant par l’Esprit dans une vie nouvelle.
Il faudrait donc dissoudre toutes ces assemblées messianiques, juives ou toutes ces assemblées tziganes, uniquement réservées aux Tziganes ou aux Africains, ou aux Noirs ou aux Blancs, que sais-je ? Nous devrions comprendre, dans notre cœur de chrétiens que nous n’avons pas à faire partie de rassemblements comme ceux-là, de manière régulière disons, et que nous devons tous nous réunir ensemble dans le corps de Christ.
Je me réjouis quand dans une église, je vois d’anciens Juifs convertis, je vois de toutes les races, de toutes les couleurs, des jeunes et des vieux. On trouve aussi des églises où il y a seulement des jeunes, où il y a seulement des vieux. Pourquoi ? Parce qu’on marche par la chair. Dans les églises de jeunes, il y a une meilleure musique, il y a un orchestre plus pimpant, alors tous les jeunes y vont, non pas parce qu’ils marchent par l’esprit, mais parce qu’ils se retrouvent dans une ambiance jeune. Et de même pour les vieux. Qu’est-ce que ça traduit, ça ? Ça traduit simplement une marche par la chair et ça traduit une déviation par rapport à ce que le Seigneur veut faire.
La séduction devient encore plus grande quand on introduit dans l’Eglise de Jésus toute une série de rites, de coutumes, de judaïsation, sous quelque prétexte que ce soit, alors que Dieu a dit : « Tout ceci est aboli dans l’Eglise ». Que ce soient les fêtes, que ce soit la Pâque, que ce soit la Pentecôte, que ce soit la fête des Tabernacles, les chrétiens veulent maintenant les fêter de manière particulière. On les fêtera, oui, dans le millénium, quand Jésus va régner à Jérusalem. Il y aura des fêtes particulières où nous serons invités, là-bas. Mais dans l’Eglise qui marche par l’Esprit, il n’y a pas de fête particulière. Chaque jour est un jour de fête. Il n’y a pas de jour particulier comme Pâques ou la fête des Tabernacles ou Noël… Ça ne doit plus exister dans le corps de Christ, ces choses-là. C’est terminé !
Il y a des chrétiens qui fêtent un certain nombre de fêtes juives et qui disent : « On le fait parce que ça a une valeur prophétique ». Si on le fait pour parler au cœur des Juifs et leur rappeler certaines choses qui sont encore dans leur religion, et dont ils ne sont pas encore sortis, pour leur montrer la signification prophétique de ces choses, je dirais, à la rigueur, une fois de temps en temps, si ça peut être l’occasion de toucher quelques Juifs comme Paul a pu le faire, quand il s’est rasé la tête ou quand il est allé au temple.
Il ne le faisait pas par conviction de chrétien, il le faisait simplement parce qu’en tant qu’ancien Juif, il avait là une occasion de donner un témoignage. Mais en aucun cas, dans aucune de ses épîtres, il en fait la base d’un enseignement pour nous montrer qu’il faut pratiquer ces choses de manière régulière dans l’Eglise. Or maintenant on introduit dans l’Eglise de Jésus toute une série de pratiques : se tourner vers Jérusalem pour prier, ou bien mettre un châle de prière ou bien entrer dans le rituel du sabbat, ou le port de la kippa, ou faire des choses sous prétexte que c’est dans une perspective prophétique… On s’en sort en disant : « Mais toutes ces choses dans la loi juive avaient une signification prophétique, donc nous, chrétiens maintenant dans la fin des temps, nous reprenons ces choses-là, uniquement en sachant qu’elles ne sont rien en soi mais qu’elles ont une signification prophétique ». Mais on recommence à les pratiquer ! Et en recommençant à les pratiquer, on ne se rend même pas compte qu’on se remet sous la loi, et on se met directement en opposition avec la Parole de Dieu qui nous dit : C’est aboli et vous n’avez plus à les pratiquer.
Si quelqu’un est en opposition avec la Parole, alors qu’il croit être fidèle à la Parole, c’est parce que la séduction est là ! Et la séduction vient de ce qu’on prétend avoir reçu une révélation du Saint-Esprit. La séduction vient toujours comme cela. Satan n’arrive jamais en disant : « C’est moi qui t’ai inspiré ça ». Il arrive toujours en disant : « C’est le Saint-Esprit qui te conduit à mettre cette chose en pratique ». Alors évidemment, si c’est le Saint-Esprit qui nous conduit, on n’ose pas refuser. Mais est-ce que le Saint-Esprit va nous conduire à faire des choses qui sont ouvertement contraires à la Parole de Dieu ? Jamais, jamais !
Par exemple, la Parole de Dieu dit : « Un homme qui prie ou qui prophétise la tête couverte déshonore son chef ». La Parole de Dieu dit clairement qu’un homme qui prie la tête couverte déshonore Jésus. Comment réagiriez-vous si vous me voyiez arriver maintenant aux réunions de prière avec une kippa sur la tête en disant : « Moi, maintenant le Saint-Esprit m’a montré qu’il fallait que je me couvre la tête pour prier parce que c’est un respect pour Dieu ». Comment est-ce que vous réagiriez ? Vous diriez : « Mais il déraille complètement ».
Pour nous qui sommes sous la loi de Christ, tous les commandements du Seigneur doivent être respectés par l’obéissance de cœur, puisque Dieu a mis sa loi dans nos cœurs. « Je mettrai ma loi au dedans d’eux, Je l’écrirai dans leur coeur » (Jérémie 31:33). Puisque la loi du Seigneur est dans mon cœur, lorsque je lis les commandements qui ont été transmis par Jésus et les apôtres, je vais obéir avec joie, quel que soit le commandement : que ce soit le baptême par immersion au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, que ce soit le baptême du Saint-Esprit avec parler en langues, que ce soit la pratique des dons spirituels, que ce soient les indications précises concernant la tenue des hommes et des femmes, la manière de se comporter dans l’Eglise de Jésus-Christ.
Ce sont des choses que nous devons recevoir par l’Esprit dans notre cœur et mettre en pratique par la foi en Jésus-Christ ; pas comme le faisaient les Juifs sous la loi, qui mettaient en pratique les commandements uniquement parce que c’était commandé. Celui qui mettait la loi en pratique le faisait parce que c’était commandé, mais il ne le faisait pas nécessairement parce que cette loi était inscrite dans son cœur et par amour pour Jésus le Messie.
Si nous sommes nés de nouveau, si nous avons reçu un esprit nouveau, le Saint-Esprit a gravé dans nos cœurs la Parole du Seigneur et nous la mettons en pratique naturellement sans rechigner, sans regimber, avec joie et reconnaissance parce que Christ l’a dit ainsi et c’est pour lui faire plaisir, sachant qu’il a un but précis en nous demandant de faire ces choses.
Mais si nous avons reçu une inspiration soi-disant « venant de Dieu », disant que nous pouvons nous passer de faire telle chose qui est demandée dans la Parole, nous sommes en pleine séduction. Ou au contraire une inspiration qui nous demanderait de faire quelque chose qui est interdit par la Parole, alors nous sommes en pleine séduction, dans la rébellion de cœur. Si nous mettons la Parole de côté, du plus grand au plus petit des commandements du Seigneur (qui ont tous pour lui la même importance), quels repères peut-il rester dans nos vies ? Sinon une vague direction d’un « Saint-Esprit » qui n’est plus le Saint-Esprit, s’il nous conduit à faire des choses qui ne sont pas dans la Parole.
Si on met maintenant la kippa et le châle de prière pour prier comme le font les Juifs, alors que la Parole qui nous est donnée dit : « L’homme qui prie la tête couverte déshonore son chef », on ne peut pas prétendre que c’est le Saint-Esprit qui nous ait conduit à faire cette chose-là. C’est impossible. On a simplement reconnu devant Dieu, devant les hommes et devant les anges qui nous observent, qu’on a mis de côté la Parole du Seigneur, pour la remplacer par une autre. Nous devons veiller à ce que la rébellion du cœur disparaisse de notre vie. Sinon il n’y a plus de repères dans l’Eglise.
Vous rendez-vous compte de l’ouverture que cela donne à Satan ? Une fois qu’on ouvre la porte à la séduction dans nos vies, on ne sait plus où ça s’arrête. Si on commence à désobéir à un commandement de la Parole sous prétexte que le Saint-Esprit nous a maintenant montré qu’on pouvait désobéir, alors où ça va s’arrêter ? C’est comme ces chrétiens qui prétendent avoir reçu des prophéties, des révélations de Dieu pour faire et pratiquer des choses qui non seulement ne sont pas écrites dans la Parole, mais sont interdites par la Parole !
Et vous avez des multitudes de chrétiens qui vont suivre ces faux prophètes parce qu’ils ont reçu des dons surnaturels, parce qu’ils sont capables de prédire des choses ou de voir des choses cachées ou secrètes. Et parce qu’il y a un élément surnaturel dans la vie de ces personnes-là, des multitudes de chrétiens les suivent et laissent de côté la Parole du Seigneur.
Si nous nous mettons à judaïser et à inviter les chrétiens et les païens à judaïser, on ouvre la porte à une séduction. Il ne peut plus y avoir de signes prophétiques maintenant, autres que ceux que nous montre la Parole du Seigneur. Toute la loi était prophétique, elle a été abolie. Maintenant, nous sommes nous-mêmes des signes vivants pour l’ensemble du monde. Nous sommes les prophètes du Seigneur, du Dieu tout puissant.
Alors vous voyez, quand on parle d’Israël, il faut éviter les deux extrêmes. Il faut éviter l’antisémitisme de beaucoup de chrétiens. Vous avez des milieux chrétiens franchement antisémites. Ils disent : « Ce sont les Juifs qui ont tué le Christ, ce sont eux les déicides », etc. Je ne nommerai personne, mais il y a des masses de chrétiens qui sont encore antisémites.
Vous avez ensuite, un peu moins antisémites, ceux qui prétendent que Israël est maintenant complètement exclu du plan de Dieu, et privé de toutes ses promesses, etc. C’est faux également. Toutes les promesses de l’Ancien Testament que les prophètes ont données pour Israël restent valables. Ce n’est pas la peine de les spiritualiser pour les faire adopter à l’Eglise ou les appliquer à l’Eglise, elles concernent Israël et elles concerneront toujours Israël.
L’autre extrême consiste à mettre Israël dans l’Eglise à une place qu’il n’a absolument pas. Je rappelle que le ministère d’Israël est un ministère terrestre. L’appel d’Israël est un appel terrestre. Le ministère de l’Eglise est un ministère spirituel. L’appel d’Israël, c’est de recevoir la Parole de Dieu pour la transmettre à la terre entière : ce qu’ils auraient dû faire en acceptant le Messie.
L’appel de l’Eglise, c’est de recevoir le Seigneur pour devenir son Epouse, puis évangéliser la terre entière pour que la terre entière entre dans cette position privilégiée qui n’est réservée maintenant qu’à cette dispensation. Et pour le millénium, ce sera le règne de Christ à Jérusalem par Israël régénéré, converti, rétabli pleinement dans tous ses droits.
Mais lorsque viendra la fin des mille ans, avec la création d’un nouveau ciel, d’une nouvelle terre et que la Jérusalem céleste viendra sur cette nouvelle terre, Israël et les nations converties seront ensemble associés au plan nouveau du Seigneur pour l’éternité. C’est-à-dire un monde où régnera la justice de Dieu et où il n’y aura plus en tant que tel un pays qui s’appellera Israël et des Israélites qui auront un message et un plan particulier. Ils seront maintenant fondus avec les païens convertis, tous feront partie de ce royaume de Dieu qui va pour l’éternité manifester la gloire de Dieu dans l’univers entier.
Dans l’Apocalypse, les fondements de la Jérusalem céleste, ce sont les noms des apôtres et les portes de la Jérusalem céleste, ce sont les noms des douze tribus d’Israël. Donc tous sont associés dans ce nouveau monde que Dieu va créer. Mais tous auront la vie du Seigneur à condition d’avoir accepté le Messie, évidemment, puisque cette place-là est réservée, que ce soient des Israélites ou que ce soient des païens, à ceux qui auront pleinement accepté le Messie comme leur Seigneur et leur sauveur.
Et de même que Paul a été appelé par le Seigneur à être l’apôtre des païens, que Pierre avait été appelé à être l’apôtre des Juifs, dans les derniers temps, il y aura des hommes et des femmes qui seront appelés en plus grand nombre encore pour annoncer l’Evangile aux Juifs, afin d’en sauver un maximum encore avant la fin des temps.
Et pour ma part, je sens de plus en plus cet appel de parler aux Juifs. C’est la raison pour laquelle je prie le Seigneur d’aller m’ouvrir des portes auprès des Juifs, dans les synagogues. Priez pour ça aussi parce que je le désire dans mon cœur : Que le Seigneur m’envoie parler à des Juifs dans des synagogues, dans des endroits où des Juifs se réunissent pour leur parler de ce qui va arriver, du Messie, de Jésus, de la tribulation qui vient et du massacre du peuple Juif qui va encore se faire. Dieu veut encore en sauver beaucoup. Tout ce qui touche Israël m’intéresse beaucoup. Je ne dois pas oublier que Israël, c’est la prunelle des yeux du Seigneur. Donc quand j’étudie le début de l’Apocalypse de Jean, même si c’est plutôt orienté vers Israël et vers les Juifs, pour moi c’est, je dirais presque une source de satisfaction encore plus grande parce que c’est quelque chose qui s’adresse aux Juifs, et j’ai un amour tout particulier pour les Juifs, pour tout ce qui touche le destin du peuple Juif, le travail que Dieu veut faire au milieu du peuple Juif. En tant qu’ancien païen, je dois être rempli de l’amour de Jésus pour ce peuple Juif, vers lequel il est venu en priorité, et je dois travailler à ce qu’ils soient sauvés avant que la porte se ferme. Bien sûr, les païens aussi. Dieu a envoyé Jésus pour le monde entier. Mais il a envoyé Jésus en priorité pour les Juifs et ensuite la porte s’est ouverte pour les païens.
La conclusion, c’est qu’il faut que nous, chrétiens, nous priions avec ardeur pour ce peuple d’Israël dans ces temps de la fin. Il faut y envoyer des missionnaires, il faut y aller si on y est appelé par Dieu, bien sûr. Que ce soit là où nous sommes ou que ce soit en Israël, il y a des Juifs qui ne connaissent pas Jésus comme le Messie. Il faut qu’on ait autant à cœur, et même plus, de les évangéliser que les païens. Quelquefois, des chrétiens n’osent même pas évangéliser des Juifs parce qu’ils disent : « Ah bon, ils font partie du peuple de Dieu, on n’a pas besoin de les évangéliser ». Mais non, ils sont perdus quand même, sans le Messie. Et c’est la priorité du cœur de Dieu.
Ce sont eux les héritiers de la promesse en priorité et il faut vraiment qu’il y ait dans notre cœur le désir ardent de prier pour Israël dans ces temps de la fin. Je pense au peuple d’Israël dans la terre entière mais aussi pour Israël en tant que pays, en fonction de ce qui se passe maintenant, pour les autorités de ce pays etc., pour les Juifs convertis qui vivent en Israël, pour qu’ils soient vraiment touchés par la Parole du Seigneur dans ces temps de la fin.
Et puis il faut nous tenir en même temps soigneusement en garde contre toutes ces séductions dont je viens de parler et qui sont des manœuvres de l’ennemi pour faire chuter soit les convertis, anciens païens, soit les convertis anciens Juifs, les faire chuter hors de Christ, les faire retomber dans la loi, les faire retomber hors de la grâce et les couper du Seigneur en réintroduisant sous toutes sortes de faux prétextes des pratiques – même si elles sont soi-disant dans un but prophétique – qui n’ont plus rien du tout à voir avec la marche par l’Esprit qui doit être la nôtre.
Dès que je vois dans une église chrétienne une pratique ou un rite quelconque introduit, je suis sûr que c’est une séduction spirituelle qui est à l’œuvre. Si ça devient un rite, c’est une séduction qui est à l’œuvre. N’importe quelle pratique, quand elle devient un rite habituel, et pour lequel on commence à être attaché à la forme, c’est fini, on n’est plus dans la liberté de l’Esprit.
On est dans un rite et qui dit rite, dit coupure de la grâce et de la vérité de Christ. Alors je fais un appel à tous mes frères Juifs qui sont convertis, qui sont devenus chrétiens, donc qui ne sont plus Juifs. Je fais un appel pressant pour qu’ils abandonnent toute trace de Judaïsme et de pratiques juives et qu’ils arrêtent de se réunir entre Juifs messianiques pour adorer le Dieu d’Israël, alors que nous faisons tous partie d’un même corps. Qu’ils sortent de cette séduction et que nous chrétiens, sortions de cette séduction qui nous ferait tendre à penser que maintenant on doit avoir à pratiquer certaines fêtes juives ou certaines pratiques parce que Dieu les avait données à Israël. Sinon, qu’est-ce qui se passe ? Si on fait ça, on s’enfonce à nouveau dans la loi et on s’enfonce dans la malédiction puisque si nous pratiquons la loi nous sommes sous la malédiction et le fait de recommencer à pratiquer un élément de la loi, quel qu’il soit sous forme rituelle ou sous forme habituelle nous remet sous la malédiction.
Et à ce moment-là, il faut recommencer à pratiquer l’ensemble de tous les commandements de la loi. Pourquoi est-ce que tu vas te contenter des tephillins ou des châles de prière, ou de la kippa, ou de telle pratique du rituel du sabbat etc. Pourquoi ne te remettrais-tu pas à pratiquer l’ensemble des dispositions de la loi puisqu’elles ont toutes une signification prophétique, toutes ? Vous voyez la séduction épouvantable ?
Prions : « Seigneur, nous te demandons toujours ta grâce, ta lumière, la révélation d’en haut, pour comprendre ces choses et être dans ta position à toi ; une position toujours équilibrée, par ton Esprit. Je te prie vraiment de tout mon cœur Seigneur, que tu ouvres les yeux de tous les chrétiens aujourd’hui qui sont séduits d’une manière ou d’une autre à propos d’Israël ou de la place d’Israël dans l’Eglise ou de ce que doit faire un chrétien par rapport aux commandements de la loi. Je te prie, Père que tu fasses sortir de la séduction tous ces chrétiens et que nous puissions vraiment apprendre à marcher par l’esprit tous ensemble, anciens Juifs, anciens païens. Et que nous puissions tous nous retrouver, jeunes et vieux devant toi, marchant ensemble dans un corps uni par ton Esprit. Seigneur, je te prie vraiment que tu le fasses pour la gloire de ton nom et au nom de Jésus-Christ. Amen ! »
http://www.sourcedevie.com/html/C145-israel-eglise-judaisme-judaisants-p12.htm
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