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    Ayana dans le coma le lendemain de sa vaccination

    Julie et Jason vivent dans l’appréhension d’un coup de téléphone leur annonçant le décès de leur petite Ayana, âgée de cinq mois et demi (Photo : Ouest-France)

    Julie et Jason vivent dans l’appréhension d’un coup de téléphone leur annonçant le décès de leur petite Ayana, âgée de cinq mois et demi (Photo : Ouest-France)

    Leur bébé dans le coma, ils mettent en cause le 15.

     

    Ayana n’a pas six mois. Elle est plongée dans le coma, à l’hôpital d’Angers. Tout a commencé dans la nuit du 4 au 5 mai. La veille, la petite se fait vacciner (DT, polio, pneumonie et otite) à la Protection maternelle et infantile de Sées. On prévient la maman que l’enfant peut faire une poussée de fièvre. « Vers quatre heures du matin, sa température est montée à 42,5° », témoigne Junie Pitel. La jeune femme de 21 ans compose le 15. «  Le médecin régulateur m’a dit de lui donner du Doliprane et un bain tiède. Il m’a demandé si elle faisait des convulsions, j’ai répondu non. Il n’a pas voulu envoyer l’ambulance. » Ce que Julie ignore, elle qui n’est pas médecin, c’est que les convulsions ne sont pas toujours accompagnées de spasmes ou d’agitation. «  Ayana était immobile ». Une demi-heure plus tard, la fièvre descend à 40°. Julie ne rappelle pas le Samu.

     

    Après une nuit sans sommeil, ni pour le bébé ni pour sa mère, cette dernière s’alarme. «  Elle restait figée, le regard bizarre, fixe. » Julie appelle sa belle-sœur qui a travaillé au centre hospitalier d’Alençon, lui envoie photos et vidéo de l’enfant. « Elle m’a conseillé d’appelé le pédiatre de garde. Qui m’a dit de ne pas m’inquiéter et de consulter mon médecin traitant. Mais à Sées, aucun médecin n’était disponible à ce moment. »

     

    Des séquelles

     

    Julie et son compagnon, Jason Rivière, 22 ans, n’ont pas le permis de conduire. Un voisin les emmène aux urgences à Alençon. « L’infirmière a tout de suite constaté qu’Ayana était bien en convulsion. » L’enfant est placé sous oxygène, sous antibiotiques, sous perfusion. Puis elle est transférée au service de réanimation pédiatrique du Mans. «  Je n’ai pas pu l’accompagner », regrette Julie, amère.

     

    Le lendemain, l’hôpital rappelle. « Son état s’aggravait. Ils nous ont demandé de venir, parce qu’elle pouvait décéder à tout moment. » En entrant dans la chambre, Julie confie s’être « effondrée » Ayana a été placée en coma artificiel,  « branchée de partout. Elle respirait avec une machine. » Malgré les médicaments administrés à dose de plus en plus forte, les convulsions persistent. « Un médecin a avancé plusieurs hypothèses : une mononucléose, un herpès, une maladie métabolique. Certaines sont incurables. »

     

    Transférée à Angers, Ayana est suivie par un spécialiste de ces maladies. Les nouvelles ne sont pas bonnes. L’IRM a révélé que le bébé présentait des séquelles. Julie répète ce qu’elle a entendu. «  Elle ne pourra peut-être pas parler, pas marcher, ou pas se nourrir toute seule. »

     

    Culpabilité et colère

     

    La jeune maman se sent coupable, « même si deux professionnels de santé m’ont dit de ne pas m’inquiéter. » Elle éprouve aussi de la colère. « A Angers, les médecins estiment que les séquelles auraient été moindres si le Samu était venu tout de suite. » Elle a déposé plainte contre le Samu d’Alençon. «  Il faut être entre la vie et la mort pour qu’ils se déplacent ? »

     

    Une enquête judiciaire est en cours. « Tout comme une enquête interne, indique Jean-Claude Beucher, directeur qualité en charge des relations avec les usagers au centre hospitalier d’Alençon-Mamers. Les médecins concernés du Samu et de la pédiatrie, vont proposer un rendez-vous à Mme Pitel », pour lui expliquer la prise en charge de sa petite fille.

     

    Le pronostic vital est toujours engagé. «  On appelle l’hôpital toutes les deux heures, jusqu’à deux heures du matin, de crainte qu’ils nous réveillent en pleine nuit pour nous annoncer le pire », bredouille Jason. Avec leurs deux autres enfants, Nolan, 3 ans, et Crystal, 2 ans, les nuits sont courtes.

     

    Le couple s’est rendu à Angers, mardi. Les médecins avaient prévu de réveiller Ayana, mais les convulsions continuent. « Nous l’avons fait baptiser. On a tellement peur ! »

     

    Source: L'Edition du Soir

     

    Mise à jour au 17 juillet 2015: La petite Ayana est malheureusement décédée le 15 juillet dernier, 15 jours après que les médecins de l'hôpital l'eurent finalement débranchée. (Sources: France TV Info, BFM TV & l'Express). Les funérailles de l'enfant auront lieu ce samedi 18 juillet 2015 à 10H30, à l'église de Monsort d'Alençon. Toutes nos meilleures pensées vont bien entendu aux parents dont nous imaginons la douleur et le chagrin sans fond. Leurs démarches pour cibler les responsabilités qui ont mené au décès de leur bébé nous apparaissent comme le plus beau cadeau qu'ils pouvaient faire, à titre posthume, à leur enfant et à sa mémoire. Parce qu'Ayana ne doit pas être décédée en vain et qu'elle est aussi le triste symbole de milliers d'autres enfants qui meurent chaque année dans le monde dans des cironstances similaires à cause des vaccins...

     

    Les parents d'Ayana se trompent de cible et de responsables... au lieu d'incriminer le SAMU, ils devraient surtout déposer plainte contre le médecin qui a administré à la petite, comme un robot, la veille des évènements, le cocktail mortel de vaccins, à savoir Infanrix hexa + Prevenar (habilement tus sous leurs noms commerciaux dans le média en cause, au profit des fabricants!) dont la co-administration multiplie pourtant par 3 le risque d'effets secondaires neurologiques, comme cela est dûment connu des autorités sanitaires et ressort des propres documents confidentiels des fabricants!

     

    Les parents n'ont sans doute pas pensé à incriminer la vaccination au motif que la fillette de 6 mois avait jusqu'ici, du moins le pensaient-ils, supporté les précédentes doses de vaccins mais c'était oublier ici l'effet "goutte d'eau" (faisant déborder le vase) aussi à l'œuvre dans tout phénomène complexe d'intoxication. 

     

    Nous invitons instamment les parents d'Ayana et tous les lecteurs qui les connaissent et qui pourront leur rapporter ces informations suivantes, cruciales pour la manifestation de la vérité ET pour la survie d'Ayana (car le corps médical vaccine les enfants jusqu'à la mort, préférant violer toutes les contre-indications les plus élémentaires plutôt que de remettre en question leur idéologie scientiste!) à lire ce qui suit:

     

    Un document confidentiel de la firme GSK, productrice du vaccin "6 en 1" Infanrix hexa (qui inclut les valences DTP mais aussi d'autres), et qu'Ayana a reçu LA VEILLE de son coma liste PLUS DE 800 EFFETS SECONDAIRES POSSIBLES, pouvant affecter tous les systèmes du corps et incluant bien sûr divers effets neurologiques graves comme les convulsions, les encéphalites et les encéphalopathies ainsi aussi que la mort subite et même l'autisme. Ce document est consultable depuis plusieurs années sur notre site internet et nous a été communiqué par des travailleurs de l'Agence belge des Médicaments écoeurés du manque de fiabilité de leur institution censée garantir la sécurité des citoyens. Les médecins qui ne communiquent pas ces informations sont coupables de non respect de leur devoir d'information, consacré dans la loi française du 4 mars 2002 sur le droits des patients (et de leurs représentants légaux). Car le consentement libre et éclairé requiert bien sûr d'en avoir appris assez sur la nature des risques, leur fréquence et leur gravité possible, sous peine de ne pas pouvoir choisir en toute connaissance de cause. Ces parents ont donc indiscutablement été trompés et de plus, compte tenu que les autorités sanitaires sont en possession de ces informations sur les risques sans avoir pour autant modifié en rien leurs recommandations vaccinales et le calendrier vaccinal en vigueur, elles se rendent coupables de mise en danger de la vie d'autrui, en dépit de leurs prétextes frauduleux et mensongers de soi-disant veiller à la santé publique.

     

    Le vaccin Prevenar est non seulement un vaccin inefficace mais en plus redoutablement dangereux avec de nombreux cas graves (incluant les décès, les comas et autres effets neurologiques irréversibles). Le fabricant du Prevenar 13 a relevé 3% d'effets secondaires graves dans les essais cliniques de ce vaccin, ce qui est énorme et qui constitue un chiffre qui ne doit duper personne en dépit des dénégations habituelles des fabricants qui ne relient comme par hasard aucun effet de ces effets graves à leurs lucratifs vaccins.

     

    Rajoutons que, comme l'a montré le Dr Gherard Buchwald, médecin allemand indépendant qui a étudié le sujet des risques graves des vaccins pendant une quarantaine d'années, les convulsions graves et résistantes aux traitements classiques sont très caractéristiques et évocatrices d'une origine vaccinale

     

    Surtout faites connaître svp ces informations ci-dessus aux parents de la petite Ayana et que ceux-ci n'hésitent surtout pas à nous contacter car fort malheureusement, cela ne nous surprend guère que le corps médical ait tout fait pour les écarter jusqu'ici de la seule et véritable cause vaccinale de l'état de la petite qui est hélas très loin d'être la seule victime des vaccins. Et pendant que la vaccination acharnée continue ainsi d'être un juteux business pour les médecinssoit entre 12 et 33% de leurs revenus annuels (selon un rapport d'octobre 2012 de la Cour des Compte française), les malheureux enfants continuent de payer cette pratique douteuse et indéfendable de leur vie entière, comme le petit Nello, comme la petite Lolita et comme tellement d'autres encore. Mais regardez ici le combat de ces parents qui ont entrepris à juste titre des actions en justice suite aux effets dramatiques des vaccins sur leurs enfants: "Vaccins: Cinq familles devant la justice" (Paris Match)

     

     

    Chaque plainte de parents d'enfants concernés contribuera aussi à réduire les chances que d'autres enfants soient les prochaines victimes de ces vaccinations insensées et criminelles...

     
     
     

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    http://initiativecitoyenne.be/2015/05/ayana-dans-le-coma-le-lendemain-de-sa-vaccination.html
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    Test de glycémie par une diabétique.

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    Test de glycémie par une diabétique.
    Avec cet article

     

    Chaque année, le diabète entraîne 8 000 amputations en France

    Infarctus, accident vasculaire, atteinte rénale, amputation des membres inférieurs… Une étude, publiée mardi 10 novembre, souligne les graves complications qui peuvent survenir chez les 3 millions de personnes traitées pour leur diabète en France.

    Le chiffre est spectaculaire : chaque année, en France, 8 000 personnes doivent être amputées d’un membre inférieur à cause d’une complication de leur diabète. Ces amputations touchent des personnes de 71 ans en moyenne et se répartissent ainsi : orteil (52 % des cas), pied (19 %), jambe (17 %) et cuisse (12 %). Ces chiffres sont extraits d’une étude publiée (1) mardi matin par l’Institut de veille sanitaire (InVS), quelques jours avant la journée mondiale de lutte contre la maladie, prévue samedi 14 novembre.

    Les dangers d’un diabète non contrôlé

    Il existe deux types de diabète. Le moins fréquent (type 1) touche surtout les sujets jeunes et est dû à une absence de sécrétion d’insuline par le pancréas.

    Beaucoup plus répandu, le type 2 est lié à une mauvaise utilisation de l’insuline par les cellules de l’organisme. Il se retrouve principalement chez les personnes obèses ou en surpoids. Son traitement repose d’abord sur une perte de poids, une alimentation équilibrée et une activité physique régulière. Si cela ne suffit pas, le médecin prescrit des médicaments pour contrôler la glycémie (taux de sucre), celle-ci étant surveillée par des examens biologiques réguliers. Ce traitement doit être bien suivi pour éviter des complications parfois graves. Un diabète non contrôlé peut en effet altérer le fonctionnement des vaisseaux qui permettent au sang d’irriguer les organes.

    « Il est essentiel de surveiller ses pieds »

    Premier constat : en 2013, trois millions de personnes en France prenaient un traitement médicamenteux pour leur diabète. Parmi elles, 17 148 ont été hospitalisées pour un accident vasculaire cérébral (AVC), soit 1,6 fois plus que dans une population non concernée par le diabète. La même année, 11 737 diabétiques ont été hospitalisés pour un infarctus (2,2 fois plus) et 4 256 ont démarré un traitement pour une insuffisance rénale chronique terminale (9 fois plus).

    Par ailleurs, 8 000 personnes ont donc été amputées d’un membre inférieur. « C’est un chiffre qui reste malheureusement encore trop peu connu », souligne Serge Halimi, professeur de diabétologie au CHU de Grenoble.

    « Le diabète peut provoquer une atteinte des petits nerfs de la jambe, des pieds et des orteils. Au départ, le patient ressent quelques douleurs mais ensuite, il y a comme un effet anesthésiant. Et il ne se rend pas compte des petites blessures ou infections qui peuvent toucher les pieds. Et si on laisse traîner, cela peut s’aggraver. Il est donc essentiel de surveiller ses pieds de manière régulière », explique le professeur Halimi, en ajoutant que plus de 90 % de ces amputations seraient évitables.

    L’étude de l’INVS montre aussi que les complications sont plus fréquentes dans les groupes les plus défavorisés sur un plan socio-économique ou dans certaines régions comme les DOM ou le Nord-Pas-de-Calais. « Cela montre toute la difficulté de bien gérer cette maladie chez des personnes pour qui la santé s’efface devant d’autres priorités », souligne le professeur Halimi.

    PIERRE BIENVAULT
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    Depuis 1975, l’avortement est une affaire de femme. C’est elle qui peut, seule et librement, décider de la suite qui sera donnée à une grossesse qu’elle ait été ou non désirée. La loi en effet, ne fait pas mention du géniteur, de celui qui, avec la femme, est aussi à l’origine de la vie qui éclot doucement. Pourtant, certains hommes n’en ressentent pas moins douloureusement les conséquences. Gènéthique attire l’attention sur cet aspect ignoré de la question depuis 40 ans

     

    Michel Hermenjat[1] se souvient de cet avortement. C’était il y a justement 40 ans. Il se souvient de chaque instant. Et il reconnait : « J’ai mis 20 ans pour me dire que j’étais peut-être concerné par cette histoire. Ma soi-disant neutralité m’a rendu complice de la perte de mon premier enfant dont l’absence s’est longtemps faite sentir » (cf. Témoignage de Michel Hermenjat recueilli par Gènéthique : « Cet avortement m’a complètement dépossédé »).

     Déchus de paternité, ils éprouvent un sentiment d’impuissance

    Si le partenaire masculin est souvent vu comme celui qui pousse la femme à avorter, ou comme le grand absent, force est de constater qu’ils ont largement été évincés du processus de prise de décision. Stéphane Clerget[2], psychiatre, constate : « Les hommes n’ont pas légalement la parole. Ils ne l’ont que si un dialogue est possible avec la femme : s’ils sont informés de la grossesse et si on leur demande leur avis ». 

     Pour Michel Hermenjat, « la femme qui décide seule de poursuivre ou non une grossesse a un pouvoir considérable. La détresse de la femme suppose que l’homme est méchant, rejetant, tyrannique, abuseur ou négligeant et qu’il peut revendiquer des droits sur l’enfant qu’elle porte. On tombe dans la caricature ! » Il ajoute : « Le droit de la femme à l’avortement suppose l’inadéquation de l’homme à la maternité, qui justifie de retirer à l’ensemble des hommes toutes formes de droit sur la grossesse». Une marque d’indignité qui favorise la déresponsabilisation de l’homme, un cercle vicieux.

    En d’autres circonstances, l’homme « se sent menacé » comme l’explique Stéphane Clerget. « Il est démuni, sorti du processus et en plus, si elle poursuit sa grossesse, si elle n’avorte pas, il va devoir payer une pension alimentaire pendant 20 ans ! Il se sent piégé. Il va faire pression pour qu’elle avorte. L’homme ne s’engage plus, parce que ça n’est plus sa décision ».

    Face à ce terrible constat, Sabine Poujade qui accompagne des femmes après l’IVG, remarque, depuis quelques années, que ce sont aussi des hommes qui viennent confier leur détresse, soit, comme Michel Hermenjat, qu’ils aient joué la carte de la neutralité, soit qu’ils aient souhaité en vain s’y opposer : « Les hommes qui ont voulu empêcher l’avortement n’ont rien pu faire. Ils n’ont aucun recours. Ils se sont trouvés impuissants alors qu’ils étaient puissants en mettant la vie. Là, ils sont confrontés à une impuissance radicale qui les laisse complètement démunis » (Cf. Témoignage de Mickaël recueilli par Gènéthique : « Elle veut avorter. Il ne peut rien faire pour l’en empêcher »).

    Les hommes également victimes d’un syndrome post-avortement ?

    Taboue pour la femme, la question d’un syndrome post-avortement l’est encore plus quand il s’agit de l’homme. Dans le travail d’anamnèse qu’il mène auprès de ses patients, Stéphane Clerget reconnait qu’« on ne pense pas à lui demander s’il a ‘vécu’ un avortement. Quand la question est posée, elle est posée aux femmes, pas aux hommes. On considère que ça n’est pas leur affaire, que ça n’est pas potentiellement traumatique ». Dans sa pratique, il constate, par ailleurs, que « chez l’homme le syndrome est beaucoup moins fréquent. D’abord parce que la femme vit la grossesse dans sa chair ».

    Pourtant, Sabine Poujade constate que les hommes manifestent aussi des signes douloureux de l’absence de l’enfant : « Pour eux comme pour les femmes, le temps semble avoir basculé à la date de l’avortement ». Si durant le mois qui suit l’avortement, tant l’homme que la femme, ressentent un soulagement et une libération, l’après s’avère souvent beaucoup plus difficile à vivre. Regrets, remords, ils ont en même temps le sentiment d’avoir été mis à part, d’avoir été dépossédés de ce qu’ils ont déposés dans le ventre de la mère, d’avoir été mis sur la touche, alors qu’ils sont coauteurs. Et l’homme pourra ressentir une très grosse colère. Un sentiment auquel il accède beaucoup plus vite que la femme. Parfois, la colère se mêle d’une agressivité, qui pourra, à certains moments, s’exprimer contre sa compagne ou contre leurs enfants nés vivants. Il pleurera après la femme. Plus discrètement et plus longtemps. Mais, comme la femme, il aura besoin d’être consolé. Pour Sabine Poujade : « Les hommes comme les femmes ont un travail de deuil à vivre ». Dans ce travail de deuil, Michel Hermenjat, considère que « c’est à l’homme de prendre l’initiative de ce travail de deuil, à commencer par reconnaître sa contribution, souvent première, à cette tragédie. »

    L’homme défaillant face à la paternité

    Le reproche est parfois adressé aux hommes de ne pas être assez protecteurs, mais ils ont été mis à part alors que c’était pour eux le moment de protéger, de répondre au besoin de sécurité et de protection d’une compagne souvent ambivalente en début de grossesse. Sabine Poujade raconte : « Je pense à cet homme… Avec sa femme, ils ont eu deux enfants, le troisième est arrivé trop vite. Ensemble, ils ont décidé d’avorter. Il l’a déposée à la clinique. Il ne l’a pas accompagnée, elle lui a dit que ça allait. Quand elle est ressortie, elle est montée dans la voiture et il a eu l’impression qu’un mur de verre s’était dressé entre eux : ‘J’étais là et je ne l’avais pas protégée’. Il a été immédiatement pris d’angoisse, il s’est mis à faire des cauchemars. Il n’arrivait plus à entrer en contact avec elle : ‘Je ne savais plus comment la prendre, parce que j’avais été défaillant’ ». 

    Ces couples ont été dérangés, ils étaient désemparés, par la venue de ce bébé qui les confrontait à l’inconnu. Pour peu que la réflexion nécessite du temps, les hommes ne s’engagent pas vis-à-vis de l’enfant. Stéphane Clerget explique que « le délai de 12 semaines va reporter d’autant le soutien de l’homme à la femme. Il ne se projettera dans un rôle de père qu’une fois ce temps écoulé ». Aussi, le plus souvent, ce n’est qu’après que les hommes culpabilisent, une culpabilité qui sera d’autant plus forte qu’ils ont eux aussi voulu, ou été complices, cette IVG. « La culpabilité », explique Sabine Poujade,  « est un sentiment diffus qui rejoint l’homme dans sa honte de ne pas être un bon père, dans sa peur d’être un mauvais conjoint. Ils sentent qu’ils sont passés à côté de quelque chose. Ils s’en veulent de ne pas s’être rendu compte de la gravité de l’acte ». Elle se souvient de cet homme qui, quand son amie s’est trouvée enceinte, lui a expliqué qu’« il y avait des solutions pour ça ». Celle-ci a tenu ferme et gardé le bébé. Bien des années après, mariés, il avait oublié l’épisode, parce que « c’est dur, lourd, de ne pas accueillir la vie de celui qu’on a engendré. Ça signe l’arrêt de mort de l’enfant. » Il avait honte d’avoir pu entrevoir l’avortement comme une solution tant il s’émerveillait devant l’enfant qui était là et qu’il aimait : « Comment ai-je seulement pu y penser ».

    La colère, la honte, la culpabilité, les hommes les vivent comme les femmes avec « cette nuance d’un sentiment de protection défaillante face à la paternité ». Stéphane Clerget ajoute que « chez l’homme, c’est la paternité potentielle qui est atteinte ». Quand la décision d’avorter est prise, elle peut s’accompagner de la prise de conscience qu’on n’a pas envie de fonder une famille ensemble, d’avoir des enfants ensemble. C’est la possibilité d’une histoire d’amour qui est « expulsée » et qui s’accompagne de la tristesse de la fin de la relation. « L’IVG s’inscrit dans le deuil d’une histoire, d’une vie de famille. C’est plus qu’un deuil de paternité. »

    Renouer le dialogue 

    Entre l’homme et la femme, il est urgent de réapprendre à se parler comme le souligne Michel Hermenjat : « Nous sommes victimes d’un immense malentendu préjudiciable pour les futures générations ». Un dialogue qui doit aussi impliquer des changements, car pour Sabine Poujade : « Les hommes risquent d’avoir face à eux des femmes dures, dominatrices, qui ne leur révèlent pas leur virilité, ni la grandeur de leur paternité ».

    Pourtant, de nouveaux comportements apparaissent qui laissent présager qu’il est possible de relever le défi comme le remarque Stéphane Clerget : « Il y a un nouveau discours des hommes ». Les jeunes pères sont aujourd’hui beaucoup plus investis dans le soin des enfants, mais, pour lui, le changement semble encore plus perceptible chez les mineurs touchés par un contexte économique qui ne leur offre pas de perspectives, le chômage qui les met professionnellement à l’écart : « S’ils ne peuvent pas être actifs économiquement, ils peuvent être actifs comme parents ». Bousculant parfois leurs aînés dans leurs évidences et leurs « acquis », ils n’hésitent pas à se détourner de l’IVG et investissent dans la famille en devenant parents. Parfois très tôt.

    [1] Michel Hermenjat est socio-pédagogue. Il est l’auteur du livre : « Cet enfant qui m’a manqué. Parole d’homme face à l’avortement », publié aux éditions première partie.

    [2] Stéphane Clerget, « Quel âge aurait-il aujourd’hui ? Le tabou des grossesses interrompues »,publié aux éditions Fayard qui donne la parole aux femmes.

     Source : Gènéthique

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