• Jésus m'a libérée.

     

     

    Mes brebis écoutent ma voix,

     

    Jésus m'a libérée.

    Je suis née d'une maman de 16 ans, célibataire, et de père inconnu. Elle est née de parents espagnols qui ont immigrés en France et n'a pas eu la chance d'avoir une éducation sereine dans un foyer aimant. Nous étions heureuses, dans cet appartement du midi qu'elle partageait avec ses frères et sœurs. Et un jour, elle a rencontré quelqu'un de passage en vacances qu'elle a suivi dans le Nord. Nous sommes arrivés dans cette région grisâtre, dans un HLM aussi gris que le temps, et l'enfer a commencé pour moi. Mon beau-père me détestait cordialement, il me battait chaque fois qu'il en avait l'occasion, derrière le dos de maman. Il a cessé de me battre quand sont nés mes autres frères et sœurs, mais je suis rapidement devenue la bonne de la maison. J'étais méprisée, humiliée quotidiennement. Pendant les vacances d'été, ils m'envoyaient dans le Sud, chez une tante dont le mari a abusé de moi, j'avais 7 ans quand cela a commencé. Malgré mon enfance brisée, je gardais la joie dans mon cœur. Je ne peux pas dire que j'ai manqué de quoi que ce soit matériellement, surtout qu'ensuite nous vivions dans une belle maison, mais je me sentais à l'écart, rejetée, humiliée. Je me sentais moche et sale, tout le monde se moquait de moi à l'école. Je suis rapidement passée d'une scolarité brillante à un échec complet. Le pire étant que ma mère ne m'aimait pas, qu'elle avait honte de moi. Je me rappellerai toujours de ce jour où elle m'a dit que je lui avais gâché la vie. Que les paroles peuvent briser bien plus que les coups !

       Jésus s'est manifesté beaucoup de fois, mais je ne l'ai pas suivi. Cependant, il me protégeait et m'aimait. Quand j'avais 7 ans, j'allais à un éveil à la foi. J'avais reçu la prière de tous les chrétiens, que j'avais affichée dans ma chambre, et je la lisais tout les soirs. Je me rappelle aussi d'un ami d'un de mes oncles qui m'avait parlé de Jésus, et j'avais adoré cette façon d'en parler. A l'adolescence, je me suis mise à faire n'importe quoi, pour me faire aimer : fumer, avoir des relations sexuelles faciles... Puis un jour j'ai eu un déclic. Je me suis dit qu'il fallait que je devienne indépendante, que mon corps m'appartenait, qu'il fallait travailler à l'école. Et j'ai de nouveau été en tête de classe. Aujourd'hui j'ai un beau métier grâce à Dieu. Le mauvais sort s'est acharné. A 17 ans, je suis tombée amoureuse d'un mauvais homme, qui m'a menti sur son âge. Il avait 12 ans de plus que moi, se droguait, avait déjà fait de la prison pour toutes sortes de violences. Ma mère m'a demandé d'aller vivre avec car je n'avais plus ma place dans le foyer. Je ne peux pas dire que j'ai été malheureuse, au début. On avait beaucoup d'argent, l'argent facile qui venait soi-disant de journaux qu'il vendait dans la rue. Plus tard j'ai découvert qu'il trafiquait de la drogue. Un soir où il avait bu, il m'a violée et battue. Et là je me suis dit que çà ne pouvait pas recommencer. Je passais mon temps sur Internet à discuter avec toutes sortes d'inconnus, et un jour l'un d'entre eux a insisté pour me rencontrer. Nous discutions depuis des semaines. Au départ j'avoue que c'était une corvée de lui répondre, je ne le trouvais pas intéressant ! Je ne savais pas encore que c'était l'amour de ma vie. Mais il a insisté, et nous avons lié une amitié virtuelle, en tout bien tout honneur. Il avait le cœur brisé, et moi j'aimais sincèrement mon copain malgré tout. Un jour on s'est rencontré réellement. On se voyait souvent, il mangeait à la maison. Je suis tombée amoureuse de lui au premier regard, et je sais que c'est Dieu qui me l'avait envoyé. Je rêvais secrètement d'avoir un mari comme lui : qui travaille, honnête, gentil.... Mais à la maison l'ambiance n'y était plus. Mon copain me trompait, me traitait mal... Et un jour j'ai décidé d'en finir car il avait décidé de me faire arrêter mes chères études. Mais Dieu n'a pas voulu de moi, enfin c'est ce que je pensais. J'ai fait une tentative de suicide. Le lendemain je devais voir mon ami. Il ne savait pas pour la tentative de suicide. Mais il a deviné tout de suite, et m'a réconfortée. Quelques jours après, il m'a avoué ses sentiments. Alors j'ai tout quitté et on a trouvé un appartement ensemble. Pour la première fois de ma vie, quelqu'un me traitait bien, on n'avait pas beaucoup d'argent, mais on était heureux. Puis j'ai réussi brillamment mes études. Quelques temps après, nous nous sommes mariés à l'Église catholique, çà a été ma première vrai rencontre avec Dieu, mais je ne l'ai pas encore suivi. Très rapidement, après notre mariage, nous avons décidé d'avoir un enfant, et ma merveilleuse petite fille est née. Une fille qui me ressemblait en tout point, une adorable petite poupée tellement gentille. Les nuages noirs sont revenus, comme pour me dire d'ouvrir les yeux, parce que j'ai rencontré Jésus à ce moment-là. J'ai commencé à aller mal, très mal. On m'a diagnostiqué une polyarthrite rhumatoïde, et la dégringolade a commencé. Ma petite fille, de son côté, a commencé à tomber malade aussi et à être régulièrement hospitalisée sans qu'on ne sache ce qu'elle avait. Je me demandais pourquoi le sort s'acharnait, alors qu'on était tellement heureux. Cela a renforcé nos liens avec mon mari, alors que tant de couples se déchirent quand la maladie arrive, quand on est impuissant devant la douleur de son enfant. Un jour, lors d'une hospitalisation pour une gastro qui avait mal tourné, j'ai senti ma fille partir. Je savais au fond de moi que si on tardait, elle mourrait, je pense que Jésus m'a demandé ce jour-là, pour la première fois, de réagir. J'ai appelé à l'aide pour qu'on se dépêche de la soigner, çà a été très dur de voir son enfant dont la vie s'envole, de voir toutes ces perfusions, de ne même plus l'entendre pleurer de douleur tellement elle était fatiguée. Et moi, sa maman, de ne même pas savoir la déshabiller tellement j'avais mal aux mains avec ma propre maladie. J'ai appris quelques semaines plus tard qu'elle avait eu beaucoup de chance de s'en sortir. Pour moi la vie a changé, j'ai décidé de fréquenter l'Église catholique de mon quartier et je me suis sentie envahie d'un amour puissant. J'ai fait baptiser ma fille. Nous étions tombés dans la religiosité, et je sentais que quelque chose n'allait pas dans ma relation avec Dieu. Et sur un coup de tête, j'ai décidé d'aller voir dans une église évangélique, et là j'ai trouvé Jésus.

       J'ai erré entre Église catholique et évangélique, je participais à toute sorte de groupes de prière, je cherchais activement Dieu. Puis il a commencé à me parler dans mes rêves, à me faire sentir sa présence. Mais il me manquait une chose : pardonner. Et je n'y arrivais pas. Ce manque de pardon parce que je manquais de foi, parce que mon cœur était devenu si dur à force d'avoir tant pleuré. Un jour m'a mère m'a appris qu'elle savait que j'étais battue enfant, et que mon ex lui avait parlé de mes abus, que j'avais gardé secrets. Jamais elle ne m'a demandée comment j'allais. Comme je lui en ai voulu ! J'aurais tellement rêvé qu'elle me demande pardon, mais ce n'est jamais arrivé. J'ai compris, hélas, qu'elle ne m'avait jamais aimée. Mais aujourd'hui, je sais qu'elle-même a été une mal aimée. Je sais qu'elle n'est pas capable d'amour, et je lui souhaite tellement de rencontrer Jésus pour guérir son cœur. A force de prière, de lecture de la Bible, je m'approchais, mais le diable me disait toujours "regarde tout ce qu'on t'a fait. Comment tu peux pardonner à ces gens ? Tu ne vaux rien". Et je l'ai écouté, j'ai cessé de fréquenter les églises. Il y a quelques temps, Jésus est venu me pourchasser dans mes rêves, toutes les nuits. Il me demandait de retourner à l'église évangélique. Puis j'ai cédé, et là je l'ai découvert totalement. J'ai décidé de me faire baptiser, et d'un coup, d'un seul, alors que je ne le suis pas encore, le pardon s'est imposé à moi tout seul, comme cela.

       Enfin, pour clore ma très longue histoire, je vais vous parler de ma merveilleuse petite fille, qui m'a demandé à Noël de demander à Dieu de ne plus avoir de cadeaux, mais juste que tous les gens sur terre s'aiment. Je pense qu'elle a rencontré Jésus lorsqu'elle a failli mourir, car sans que je ne la pousse, elle a depuis constamment parlé de lui. Elle commençait à peine à parler que Jésus était dans les conversations, elle dessinait des croix à longueur de journée, d'ailleurs je ne compte plus le nombre de fois où je l'ai grondée parce qu'une croix était griffonnée sur un mur de la maison ! Elle lit la Bible, elle a des paroles de sagesses qui lui viennent et est très active dans les réunions de prière. Mon merveilleux mari, cet homme formidable que Jésus a mis sur mon chemin est un modèle d'amour. Un homme intègre, nous avons construit un foyer stable. Il n'a pas fait le pas vers Jésus, mais je sais qu'il va le faire, car il se sent touché par lui. Tous les jours je prie, et Jésus m'a demandé d'être patiente car il allait bientôt venir à lui.

       Je remercie Jésus pour tout son amour, pour la vie éternelle, pour son sacrifice, pour tous les miracles du quotidien. Il a fait 2 miracles dans nos vies: je suis en rémission de ma maladie, sans médicaments, depuis 2 ans. Et on a enfin trouvé ce qu'avait ma fille : de simples allergies alimentaires. Aujourd'hui nous allons bien toutes les deux. A Lui la gloire.

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