« Un coeur intelligent cherche la connaissance » (Proverbes 15.14)
Introduction
Comme nous le disons et l’expérimentons régulièrement et ainsi que l’enseignent les sages d’Israël, l’étude de la paracha de chaque semaine a ceci d’extraordinaire qu’elle est toujours liée de près ou de loin aux actualités et/ou à des événements ayant lieu dans le monde ou dans nos vies personnelles. Pas étonnant que Yéshoua lui-même approuvait ce système d’étude inspiré de Dieu.
Afin de saisir la grandeur du message, il est nécessaire de revoir en détail plusieurs concepts et enseignements fondamentaux qui seront nécessaires pour la bonne compréhension du message délivré par la Torah au sujet du conflit entre le monde et l’Islam radical. Bien que très longue, cette étude s’avère des plus cruciale en raison de la puissance des dévoilements qu’offre la Torah d’Israël à ceux qui ont l’amour de la vérité, à l’image de ce que Dieu dira à Daniel : « Toi, Daniel, tiens secrètes ces paroles, et scelle le livre jusqu’au temps de la fin. Plusieurs alors le liront, et la connaissance augmentera. » (Daniel 12.4)
La Torah est la source de toute compréhension.
Les sages d’Israël enseignent que La Torah est comme le logiciel, le microcosme de l’histoire d’Israël et de l’humanité. Tout ce qui se passe dans ce monde a forcément une allusion dans la Torah. La Torah décrit des mécanismes, des modèles qui se répètent dans chaque génération, que cela soit au niveau collectif ou individuel. C’est pour cela que le messager Polos (Paul), en parlant du Tanakh, c’est à dire des Écrits de la Bible hébraïque (de Genèse à Malachie, c’est à dire Torah + prophètes, psaumes et autres écrits), insiste :
« Tout ce qui a été écrit d’avance l’a été pour notre instruction » (Romains 15.4) et encore : « Toute l’Écriture (Tanakh) est divinement inspirée, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour former à la justice » (2 Timothée 3.16)
Paul, élevé au pied d’un sage reconnu dans le judaïsme (Gamaliel), connaissait ce principe énoncé par les sages d’Israël :
« Maassé avot siman lebanim » – « Tout ce qui est arrivé aux pères (les patriarches) est un signe pour les fils ».
Cela signifie que le peuple d’Israël (et le monde entier), dans son histoire, revit les mêmes péripéties que celles racontées dans la Torah mais à des niveaux et sous des formes différentes. La Torah est un peu comme la carte d’identité d’Israël. Avec cette grande différence, et c’est là qu’est la difficulté d’analyse, que les Patriarches ont vécu cette histoire à l’échelle individuelle tandis que leur histoire et les mécanismes que Dieu nous dévoile peuvent s’habiller non plus dans un personnage, mais dans un peuple, une nation, ou une idéologie comme nous le verrons largement dans cette étude et comme une multitude d’exemple existe à ce sujet (Par exemple, lire le livre « le code d’Esther » pour voir les liens nombreux et surréalistes entre la Shoah et le livre d’Esther dans la Bible).
Dans la Torah, nous trouvons donc tous les mécanismes et tous les principes fondamentaux permettant de comprendre chaque événement de l’histoire humaine, que cela soit au niveau personnel ou mondial. Tout la problématique consiste à avoir les clés de la compréhension pour dévérouiller les portes de la vérité, conduit par l’Esprit de l’Eternel comme promit pour tous ceux qui se confieront en Dieu et croiront en son Messie Yéshoua : « l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité » (Jean 16.13). On comprend pourquoi David priait de tout son coeur ainsi : « Donne-moi l’intelligence, pour que je garde ta TORAH Et que je l’observe de tout mon coeur ! » (Psaumes 119.36)
Egalement, Les Maîtres d’Israël enseignent que le monde d’en bas a été créé selon les principes du monde d’en haut : tout ce qui se passe dans ce monde, tous les mécanismes et les réalités observées sont le reflet de réalités spirituelles dans le monde d’en Haut.
Ce n’est pas sans raison que Yéshoua utilisait de nombreuses paraboles et des similitudes terrestres pour faire comprendre les choses célestes ou spirituelles. Il fera lui même le parallèle : « Si vous ne croyez pas quand je vous ai parlé des choses terrestres, comment croirez-vous quand je vous parlerai des choses célestes ? » (Jean 3.12) et encore : « Que la volonté de Dieu soit faite sur la terre comme au ciel » (Matthieu 6.10)
La Torah nous enseigne donc que ce monde matériel et physique est le reflet de principes et de lois spirituelles situées à un niveau beaucoup plus élevé comme nous le montre également ce passage de la Brit Hadasha (alliance renouvelée) : « Un culte, image et ombre des choses célestes, selonl’ordre divin qui fut donné à Moïse, lorsqu’il devait dresser le tabernacle: Prends garde, lui dit-Il, de faire tout selon le modèle qui t’a été montré sur la montagne. » (Hébreux 8.5)
Ainsi, prenons un exemple en contexte qui nous servira tout au long de cette étude : dans toute scène de crime, il y a nécessairement des indices, aussi infimes soient-ils, permettant de retrouver les coupables et de comprendre réellement ce qui s’est passé.
Telle une enquête, nous allons prendre ce même principe et l’appliquer aux terribles événements de ce vendredi 13 novembre 2015 afin de découvrir les indices spirituels que Dieu veut nous transmettre afin de comprendre les sources profondes de ce mal.
De la même façon qu’aucune scène de crime ne peut rester sans aucun indice, rien sur terre ne se passe sans que Dieu ne laisse des traces, des indices spirituels clairs et évidents afin de nous aider à comprendre les événements avec vérité.
Le reflexe de tout juif et de tout convertis à Dieu(idéalement), lorsqu’il se passe des événements importants, est de regarder la paracha de la semaine afin de chercher et de comprendre quel est le message de Dieu, d’où l’immense importance d’étudier la Torah comme le faisait le Messie Yéshoua et tous les premiers disciples juifs et non juifs qui se réunissaient notamment le Shabbat pour grandir dans les enseignements de Dieu et de Sa Torah, à l’aide des précieuses explications et commentaires des sages d’Israël sans lesquels les Ecritures sont inévitablement tordues et mal interprétées comme il est dit : « Les Lévites, expliquaient la Torah au peuple, et chacun restait à sa place. Ils lisaient distinctement dans le livre de la Torah de Dieu, et ils en donnaient le sens pour faire comprendre ce qu’ils avaient lu. » (Néhémie 8.7-8)
Effectivement, les Maîtres d’Israël enseignent que tous les indices de ce monde sont inclus dans la paracha de la semaine d’où l’importance de sonder le message délivré lors de l’étude du shabbat du 13 novembre 2015, date à laquelle s’est précisément produit cette série d’attaques sur Paris.
Ces notions importantes maintenant exposées, découvrons et analysons ensemble plusieurs versets apparemment anodin que l’on trouve dans la paracha étudiée et examinons les enseignements de la Torah et des sages d’Israël à ce sujet. Bien que longues, les explications nombreuses données dans cette étude sont essentielles pour capter à sa source le message profond de la Torah.
Résumé de la paracha :
Isaac épouse Rébecca. Vingt ans durant, ils restent sans enfants, puis voient leurs prières exaucées. Mais Rébecca connaît une grossesse difficile, car « les enfants luttaient en elle ». D.ieu lui dit : « Deux nations sont dans ton sein. L’aîné obéira au plus jeune ». Esaü apparaît le premier suivi par Jacob tenant, de la main, le talon de son frère. Esaü devient « un chasseur rusé, un homme des champs », Jacob est « un homme intègre », qui demeure dans les tentes de l’étude. Rentrant d’une chasse, fatigué et affamé, Esaü vend son droit d’aînesse à Jacob contre un plat de lentilles rouges.
Isaac, s’approchant de sa mort et devenu aveugle, eut le désir de bénir l’aîné Esaü et lui transmettre ainsi la bénédiction d’Abraham son père. Pendant qu’Esaü s’en est allé chasser le gibier favori de son père, Rébecca fait revêtir à Jacob des vêtements d’Esaü et enveloppe ses mains et son cou de peau de chevreau pour qu’il paraisse velu comme lui. Elle prépare un mets, identique à celui qu’Esaü était allé quérir pour recevoir la bénédiction, et le remet à Jacob. Isaac bénit alors Jacob de jouir « de la rosée des cieux et des sucs de la terre » et lui promet la domination sur son frère. Quand Esaü, de retour, découvre la supercherie, Isaac ne peut plus que lui annoncer qu’il vivra par l’épée et qu’il sera tributaire de son frère, mais que, lorsque Jacob sera défaillant, il perdra sa suprématie sur lui. Jacob va à ‘Haran pour fuir la colère d’Esaü et y trouver une épouse dans la famille de Laban, son oncle maternel. Esaü, en plus de ses deux femmes cananéenne, prend une troisième femme, Ma’hlat, fille d’Ismaël.
Esaü, Edom, Jacob et l’empire romain chrétien : que représentent-ils et quel est le lien ?
La portion de Torah étudiée ce shabbat du vendredi 13 novembre 2015 parle, entres autres, d’Esaü/Edom et de sa haine envers Jacob. A la fin de la paracha, nous y voyons aussi Esaü/Edom qui vient faire une alliance avec Ismaël en épousant une de ses filles.
Regardons et attardons nous sur ce que représente Edom et Esaü car
Comprendre ce qu’enseigne la Torah et les sages d’Israël au sujet d’Edom et d’Esaü est absolument fondamental.
Regardons le verset de la paracha dans lequel Esaü est rapproché du nom « Edom » :
« Comme Jacob faisait cuire un potage, Esaü revint des champs, accablé de fatigue. Et Esaü dit à Jacob : Laisse-moi, je te prie, manger de ce rouge, de ce rouge-là, car je suis fatigué. C’est pour cela qu’on a donné à Esaü le nom d’Edom. » (Genèse 25.29-30).
Premièrement, le texte nous montre qu’Esaü = EDOM comme il est aussi écrit : « Esaü, père d’Edom » et encore : « Esaü, c’est Edom. » (Genèse 36.9,19). Veuillez bien noter et retenir cette précision que donne la Torah car au travers d’Edom et d’Esaü se cache une clé énorme qui éclaircira d’avantage les messages donnés par les prophètes.
Regardons ce que rapporte certaines sources juives au sujet d’Esaü et d’Edom :
Alors qu’elle était enceinte, leur mère, Rebecca (Rivqa), alla consulter YHWH parce que « les enfants se heurtaient en elle ». Elle reçut alors cet avertissement : « Deux nations sont dans ton ventre, et deux peuples se sépareront en sortant de tes entrailles; un peuple sera plus fort que l’autre, et le plus grand frère sera asservi au petit » (v. 25,22-24). Selon le Talmud, HaChem (Dieu) aurait en fait prophétisé à Rebecca :
« Deux nations sont en ton sein, deux nations possédant chacune son univers propre, l’une la Torah, l’autre le péché » ( Berakhot, 57b).
Dans le Midrash(commentaire de la Torah, voir glossaire), on en déduira que les tendances profondes de Jacob et d’Esaü se manifestaient dès avant leur naissance: chaque fois que leur mère passait devant une synagogue, Jacob s’agitait pour sortir, tandis que chaque fois qu’elle passait devant un temple païen, c’est Esaü qui remuait ( GnR 63, 6) !
Le texte de la paracha montre qu’Esaü était un chasseur, ce qui laisse entendre qu’il aimait à faire couler le sang, qui est de couleur rouge (dans la Bible, la chasse est toujours présentée péjorativement).
Or, c’est la même racine hébraïque qui est à l’origine des mots désignant le rouge ( adom’ ) et le sang. C’est tout aussi significativement qu’Esaü est explicitementdésigné comme un « roux » (admôni), couvert à sa naissance de poils roux.
Le goût d’Esaü pour le rouge ou le roux apparaît de façon plus évidente encore dans le célèbre épisode où il abandonne son droit d’aînesse à son frère Jacob en échange d’un plat de lentilles que ce dernier préparait et qu’il convoitait : « Laisse-moi, je te prie, manger de ce rouge, de ce rouge-là (…) C’est pour cela qu’on a donné à Esaü le nom d’Edom. ».
Tout ce passage, en hébreu, joue sur l’étymologie des mots et des noms, le plus significatif étant évidemment qu’Esaü désigne avec insistance les lentilles par l’expression « ce rouge, ce rouge-là » (mine hââdôme hââdôme hazéh), et que le texte ajoute aussitôt : « C’est pourquoi on l’a appelé Edom » (v. 25,30).
Edom est donc le second nom d’Esaü, tout comme Israël est le second nom de Jacob.
Esaü est appelé Edom parce qu’il est « porteur de cheveux roux et assoiffé de sang ». Il est Edom parce qu’il est « le Rouge » (adom’). Cette équivalence est maintes fois répétée dans la Torah : « Esaü, c’est Edom » (Gen. 36,1 et 36,8), « C’est Esaü, père d’Edom » (Gen. 36,43). (note Thomas : sans la compréhension profonde du texte original en hébreu, nous voyons clairement comment le lecteur peut passer à côté de jeux de mots au travers desquels Dieu donne des messages fondamentaux que seul le texte hébreu met en évidence)
La Genèse assure qu’immédiatement après la mort de son père Isaac, et après avoir « pris ses femmes parmi les filles de Canaan », Esaü « partit pour le pays de Séïr » et s’« établit dans la montagne de Séïr », où il engendra le peuple édomite.
Dans la Bible, Edom est cité parmi les nations hostiles à Israël que le roi Saül aurait affrontées. Par exemple en 1 Sam. 14,47 : « Après que Saül eut pris possession de la royauté sur Israël, il fit de tous côtés la guerre à tous ses ennemis (…) à Edom ».
Durant l’Exode, notamment, les habitants d’Edom auraient refusé aux Hébreux de les laisser passer à travers leur territoire, alors que Moïse était parvenu à Cadès (Nombres 20,18-21). Les Hébreux auraient alors choisi, non de les affronter directement, mais de contourner leur pays (Nombres 21,4).
Par la suite, de nombreux textes de la Bible (II Rois, II Chroniques, Psaume 137, Amos 1,11, Ezech. 35,1-9, etc.) attestent d’une haine tenace entre les deux peuples (Edom et Israël).
La plupart d’entre eux s’appuient sur l’équivalence Esaü-Edom pour reprocher aux Edomites d’avoir constamment agi envers Israël de la même façon peu fraternelle qu’Esaü s’est comporté envers Jacob.
Les Romains, en d’autres termes, auraient hérité des valeurs et de la conception du monde que la Bible attribue à Esaü-Edom. Mireille Hadas-Lebel est une historienne française de l’Antiquité, spécialiste de l’histoire du judaïsme. Elle explique une chose importante : « A cette époque, le verset : « Esaü se prit de haine pour Jacob » (Gen. 27,41) ne fait plus seulement allusion aux simples personnages bibliques, mais aussi aux deux nations inconciliables qu’ils sont censés représenter ». D’ailleurs, la personne du roi Hérode le Grand (cruel et sanguinaire), ou celle de son père Antipater, tous deux descendants des Edomites, a pu faciliter ou favoriser cette identification.
Le grand rabbin Alain Goldmann, allant jusqu’à voir en Esaü le « prototype de tous les maux subis par Israël », écrit :
« Nos sages voient en Rome, la Rome antique, la personnification d’Edom, qui désigne généralement Esaü et tous ceux qui vivent selon sa façon d’être. Pour en donner une illustration, sachons que Rome n’avait en effet aucun égard pour le droit et l’humanité, ne cessant d’utiliser tous les moyens de la violence et de la ruse. Elle parvenait ainsi à posséder une force rarement égalée. Comme Esaü, ennemi implacable de son frère, ainsi Rome fut-elle sans pitié pour Israël, alors que Jacob-Israël est animé d’un sens profond de justice, d’amour du prochain »
Le Rabbi Nathan fait un intéressant commentaire : Il répond ensuite à la question : pourquoi peut-on appliquer à Rome le verset du Deutéronome :
« et le porc, car il a le sabot fendu » ? La réponse est celle-ci : « De même que le cochon, quand il se couche, présente d’abord ses sabots comme pour dire: voyez comme je suis pur, de même l’empire d’Edom [Rome] se vante d’établir des tribunaux de justice alors même qu’il commet ses violences et ses pillages » (Midrash Rabba sur Vayikra [Lévitique] 13,5).
Le parallèle s’imposerait entre l’hypocrisie des Romains, qui cachent leurs exactions sous des apparences de justice, et celle du cochon, qui cache son impureté en mettant en avant ses sabots fendus (GnR65, 1).
Note Thomas : la comparaison est très réaliste et intelligente. La Torah nous enseigne qu’un animal, pour être considéré comme pur, doit avoir 2 signes de pureté : ruminer et avoir les sabots fendus. La Torah nous parle du porc comme étant un des rares animaux impurs qui présente seulement un des deux signes de pureté exigé : Il a les sabots fendus (1er signe) mais il ne rumine pas (absence du deuxième signe). Ainsi, les sages utilisent à raison le porc pour décrire un type de personne ou de civilisation qui met en avant de belles apparences et des signes extérieurs de pureté (sabots fendus) mais dont l’intérieur est impur, c’est à dire contre les lois de Dieu, non conforme (ne rumine pas). Ce type de personne ou de civilisation est le plus dangereux car séducteur et trompeur. C’est ce que la Brit Hadacha appelera « tombeau blanchi » ou encore « apparence de piété ».
Cette remarque est absolument intéressante dans le mesure où c’est précisément ce que l’on observe dans l’histoire du christianisme paganisé, notamment au travers du catholicisme romain et aujourd’hui encore dans une partie du protestantisme qui hérite de l’ADN catholique : sous des apparences de piété, le catholicisme a été à l’origine des plus grands actes et discours antisémites de l’histoire inspirant même Hitler (voir plus bas). Le christianisme officiel a également déformé et tordu le sens de nombreux passages des Saintes-Écritures, supprimant ainsi de nombreux commandements de Dieu (rebelle à la loi de Dieu), ce qui lui a aussi valu de sombrer dans l’idolâtrie, sans même parler des atrocités commises lors de l’inquisition, et le tout sous couvert de religion. Aujourd’hui encore, même dans le monde protestant, beaucoup ont ce mépris conscient ou inconscient envers le peuple juif, toujours atteint à des degrés plus ou moins profond de ce perfide venin de la théologie du remplacement et de la fausse doctrine de l’abolition de la loi :
Rebelle aux lois de Dieu, idolâtrie, sang ROUGE versé, haine envers Israël et envers les chrétiens qui observent la Saine Doctrine (Torah, Loi de Dieu) : nous avons ici toutes les caractéristiques principales d’EDOM/ESAÜ.
Spirituellement, l’entité mondiale appelée « christianisme » (catholicisme + une partie du protestantisme qui ne proteste plus) est effectivement comparable en tout point à EDOM/ESAÜ.
Ainsi, de Jacob sortira les 12 tribus d’Israël et donc le peuple d’Israël, qu’Esaü/Edom porte en haine jusqu’à aujourd’hui encore. d’Esaü sortira le peuple édomite et, bien que le peuple physique ne perdurera pas, l’esprit et l’idéologie édomique se propageront jusqu’à la fin de l’histoire humaine, ainsi que nous le montre les prophètes qui citent régulièrement Edom et Esaü dans les prophéties relatives aux temps de la fin.
Les vérités révélées dans la Torah sont parfaites et éternelles et, selon les époques, elles prennent des habillages différents mais demeurent les mêmes.
Ainsi, cette haine et cette rivalité antique entre Esaü-Edom et Jacob-Israël trouve son origine dans notre paracha :
« Esaü conçut de la haine contre Jacob,
à cause de la bénédiction dont son père l’avait béni; et Esaü disait en son coeur : Les jours du deuil de mon père vont approcher,
et je tuerai Jacob, mon frère. » (Genèse 27.41)
Esaü/Edom est dépourvu de foi et d’intérêt spirituel véritable. Il méprise la bénédiction divine attachée à la postérité d’Abraham. La Torah nous le dépeint comme étant irreligieux, rebelle à toute loi et hostile à Jacob-Israël.
Nous comprenons beaucoup mieux pourquoi les sages d’Israël enseignent que le mot EDOM, lorsqu’il apparait dans la Bible, fait aussi référence à l’empire romain et aujourd’hui à l’europe chrétienne (Occident + Etats-Unis). Plusieurs en seront offusqués mais peu importe, la vérité doit être dite : Comme Esaü/Edom, l’empire romain et le catholicisme romain avec une large partie du protestantisme, ont largement démontré leur haine/mépris envers Israël et leur rébellion face aux lois de Dieu : « Je tuerai Jacob, mon frère » (à prendre aussi au sens spirituel).
Dans son excellent ouvrage « La paracha, compilation de commentaires et d’histoires », le Rav Eliaou Hassan rapporte un enseignement précieux au sujet du verset « Laisse-moi, je te prie, manger de ce rouge, de ce rouge-là, car je suis fatigué. C’est pour cela qu’on a donné à Esaü le nom d’Edom. » :
« Le verset est très surprenant, en effet une personne qualifie un plat de rouge, et pour cela elle est nommée de la même façon ? (« Adom » veut dire « rouge » en hébreu). Nos « Hakhamim (sages) nous enseignent que lorsqu’Essav(Esaü) naquit, il était tout rouge, on eut alors un doute. Était-ce un signe qu’il aurait une attirance particulière pour le sang, ou bien était-ce simplement dû à la couleur qu’ont certains bébés en naissant, parce que leur sang n’est pas encore bien diffusé dans tout le corps ?
Esaü grandit et le doute se dissipa. Lorsqu’il se trouva devant le plat de lentilles et qu’il exprima le désir d’en manger en le désignant par son aspect extérieur uniquement, et plus précisément par sa couleur, cela signifiait qu’il avait bien une attirance particulière pour le rouge et ce que cette couleur symbolise. Il avait donc bien une tendance sanguinaire et on le nomma « Edom » pour cela.
Les commentateurs nous expliquent que lorsqu’un personnage s’exprime pour la première fois dans la Torah, il affiche alors sa personnalité et l’essence de sa nature. Dans notre verset, c’est la première fois qu’Esaü parle, regardons ce qu’il nous dit, et projetons-nous dans l’histoire, sachant qu’il est le père de l’occident :
Fais moi avaler : Voracité
Je te prie : Politesse, bonne manière, courtoisie. Malgré sa voracité, il n’oublie pas les civilités. L’occident a cette caractéristique de faire les pires horreurs tout en ayant l’air les plus civilisé du monde.
Du rouge, de ce rouge là : Il regarde surtout à l’extérieur, aux apparences, il voue un culte au beau. (note Thomas : + attrait au sang, tendance sanguinaire) »
Je suis (fatigué) : Il est écrit « Anokhi », terme utilisé par Dieu lui même.
Note Thomas : cette remarque est d’une grande importance. Regardez ce que dit le Malbim, un sage d’Israël, dans une explication rapportée par le Rav Michael Smadja :
« Il y a une distinction entre « ani » (je suis) et « anokhi » (JE SUIS) [utilisé ici] pour exprimer la première personne du singulier. « Ani » veut donner une information sur sa situation comme dans « ani omed » : « je suis debout » et non assis. Alors que le mot « Anokhi » donne une indication sur la personne elle-même comme dans le verset: « Anokhi Essav bekhorékha » « je suis Essav ton aîné », cela vient donner une indication sur l’essence même de la personne et non sur sa situation. Et donc lorsque le verset s’exprime ainsi: « Anokhi hachem » « Je suis Hachem(D.ieu) qui t’a sorti de our kasdim » il vient enseigner que son nom est YHWH. »
Mais alors, lorsque Esaü, pour dire « Je suis fatigué », utilise le terme « Anokhi », terme utilisé par Dieu lui même, le texte hébreu nous donne une grande indication que le texte français est incapable de faire ressortir : Esaü « se prend » pour Dieu. Encore, une fois, nous voyons que sans la compréhension profonde du texte original en hébreu, le lecteur peut passer à côté de jeux de mots au travers desquels Dieu donne des messages fondamentaux que seul le texte hébreu met en évidence.
Regardez ce que dit la suite de l’enseignement rapporté par le Rav Eliaou Hassan et qui confirme l’enseignement du Malbim :
« Esaü « EST » (Anokhi) et il se prend pour D… Nous voyons effectivement combien l’occident se prend pour Dieu car il a d’une certaine façon usurpé sa place puisqu’il nie son existence. Il se croit tout puissant parce qu’il a inventé l’électricité, la bombe, le vaccin. Big-Bang, préhistoire, il croit pouvoir tout faire, tout expliquer, à tel point que les petits enfants en France par exemple, apprennent que l’homme descend du singe… Dominateur et conquérant, Esaü se croit invincible (voir les multiples conquêtes du monde occidental et ses multiples colonies)… »
Note Thomas : Ce n’est pas hasardeux si, dans le christianisme « officiel » très lié à l’Esprit d’Esaü/Edom, cette usurpation des attributs de la divinité est également présente au travers du Pape et de la vierge Marie, qui, littéralement, ont volé la place de Dieu par le culte qu’ils reçoivent (Selon les sources catholiques, Marie est l’avocate, la porte, l’espérance et co-rédemptrice ; le pape est le remplaçant du Messie (vicaire), infaillibilité de ses enseignements etc) et, dans le protestantisme, si le pape a été remplacé dans une certaine mesure par le pasteur, la messe par le culte, nous voyons par exemple un enseignement répandu dans le mouvement « parole de foi » consistant à faire des croyants des « petits dieux ». La doctrine des “petits dieux”, selon laquelle par la nouvelle naissance le chrétien devient « une incarnation de Jésus de Nazareth » (Hagin). K. Copeland, C. Dollar, B. Hinn et Joyce Meyer ont largement promu cette doctrine. Une terrible fausse doctrine qui pourtant, est bien accueilli par des centaines de milliers de chrétiens « protestants »…
Voyons maintenant un bref rappel historique de cette haine antique et sanguinaire de l’empire romain envers Israël (haine d’Esaü-Edom envers Jacob-Israël) :
Au début de ce qui est appelé couramment « l’église primitive », lorsque les premiers chrétiens étaient pleinement connectés à Israël sans renier en rien le judaïsme biblique et la Torah de Dieu (Saine Doctrine, Torah), on se rappelle, en l’an 64, du massacre de tous ces disciples juifs et non juifs suiveur de Yéshoua, qui furent transformés en torches vivantes sur l’ordre du Dictateur Romain NERON.
Regardez maintenant un bref échantillonnage des persécutions subit par Israël-Jacob peu après Néron :
En 70, l’armée romaine détruit Jérusalem. Plus d’un million de juifs sont massacrés, 97 000 sont pris en esclavage et en captivité, beaucoup arrivent à fuir.
En 132 Bar Kochba mena une guerre de trois ans contre l’empire romain. Environ un demi million de juifs périrent, des milliers furent vendus comme esclaves, et le reste fut expulsé de Palestine un peu partout dans le monde.
En 135-200 : Les persécutions romaines contre les juifs continuent. Les juifs n’ont pas le droit de pratiquer la circoncision, ni de lire la Thora, ni de manger du pain azyme à Pessah. Après la répression des révoltes juives, les Romains débaptisent la terre de Judée pour l’appeler Palestine. L’empereur romain Severus interdit de se convertir au judaïsme.
De 325 à 418 : L’empereur romain Constantin le Grand publie l’édit de Milan, qui retire de nombreux droits aux juifs. Le concile de Nicée interdit aux juifs de respecter le shabbat et déclare hérétique les pratiques de la religion juive. Les juifs se voient retirés la citoyenneté romaine et sont expulsés de Jérusalem. L’empereur chrétien Constantin promulgue une loi qui punit de mort le mariage entre les chrétiens et les juifs. La conversion au judaïsme devient un crime. Le synode laodicéen édicte que « un chrétien n’est pas autorisé à recevoir du pain non levé d’un juif ». St Hilaire de Poitiers fait référence aux juifs comme un peuple pervers que Dieu a maudit pour toujours. St Ephraim tient les synagogues pour des bordels. L’évêque de Milan brûle une synagogue en affirmant que « c’est un acte qui plait à Dieu ». St Jérôme, qui publia une traduction de la bible, écrit au sujet des synagogues : « si vous appelez ça un bordel, une chambre du vice, le refuge du diable, la forteresse de satan, un endroit de dépravation des âmes, un abysse de tous les désastres concevables, ou tout ce que vous voulez, vous êtes encore en dessous de la réalité »
(source : http://www.europe-israel.org/2012/12/et-dire-que-certains-pensent-que-la-persecution-des-juifs-deurope-cest-la-shoah/)
Nous voyons ici clairement l’esprit sanguinaire et de haine d’Esaü envers Jacob implantée dans l’empire Romain et répandu dans la nouvelle fausse religion naissante : le catholicisme romain.
L’empire Romain a perduré jusqu’en 284 ap J.-C puis, notamment avec l’empereur romain Constantin au 4ème siècle, c’est le paganisme qui est entré dans l’église devenue officiellement la religion de Rome, déconnecté des ses racines véritables, d’où l’appellation « le catholicisme romain » dont le caractère édomite s’est manifesté comme jamais : rebelle aux lois de Dieu, sanguinaire et hostile à Israël (Jacob).
Franck Viola, dans son excellent document de référence « le christianisme paganisé » nous explique :
« Peu après que Constantin eut pris le trône au début du quatrième siècle, l’Église devint une société organisée de haut en bas et dans tous ses détails.
Will Durant fait une énonciation semblable disant que le christianisme « s’est développé par l’absorption de la foi et du rituel païens ; c’est devenue une Église triomphante héritant des modèles et du génie de l’organisation de Rome… comme la Judée lui avait donné l’éthique du christianisme, et La Grèce la théologie, maintenant Rome lui a donné l’organisation ; tout cela, avec des douzaines de croyances absorbées et rivales, est entré dans la synthèse chrétienne. »
Vers le quatrième siècle, la hantise des reliques était devenue si grande que quelques dirigeants chrétiens s’érigeaient contre elle en disant :
« Une observance païenne présentée dans les églises sous le manteau de la religion… le travail des idolâtres. » (Note Thomas : rappelez-vous, dans la tradition juive, de l’immense attrait d’Esaü/Edom pour l’idolâtrie.)
Ainsi qu’un érudit catholique l’admet aisément, avec l’avènement de Constantin les « diverses coutumes de la culture romaine antique ont coulé dans la liturgie chrétienne… » ( The Early Liturgy, pp. 130, 133).
Comme Will Durant l’a dit : « les îles païennes se sont propagées dans la mer chrétienne. »
Les chrétiens du premier siècle, encore pleinement ancrés dans la Torah et dans le judaïsme biblique d’Abraham d’Isaac et de Jacob, se voyaient comme confrontant le monde et évitaient tout contact avec le paganisme. Tout cela a changé pendant le quatrième siècle quand l’Église émergea en tant qu’établissement public dans le monde où elle « absorba et christianisa les idées et pratiques religieuses païennes. »
De la même façon que l’Esprit d’Edom/d’Esaü développe une haine envers Israël, nous voyons clairement cette haine contre les juifs dès les débuts du catholicisme romain.
Dans son excellent ouvrage « Ton peuple sera mon peuple », Don Finto déclare :
« L’empereur Constantin convoqua le concile de Nicée en 325 ap. J.-C., pour résoudre quelques problèmes doctrinaux, certes, mais il voulait aussi s’assurer que l’Eglise s’était séparée et débarrassée une fois pour toutes de ces « vermines polluées » qui avaient tâché leurs mains par « un crime abominable ». Il fallait qu’ils trouvent une autre date de la Pâque pour célébrer la résurrection. La Pâque était trop juive !
Constantin écrivit aux évêques rassemblés à Nicée : « dans la célébration de cette fête la plus sainte, il apparaît comme une chose indigne que nous suivions la pratique des Juifs… »
Et quelques années plus tard, Jean-Chrysostome osa assurer à son troupeau : « vous avez été établi à leur place ».
Et quand arriva le deuxième concile de Nicée en 787 ap. J.-C., les Juifs croyants devait apporter la preuve qu’ils étaient chrétiens. Par exemple, la communion leur fut refusé, par décret du concile de l’Église, à moins qu’ils ne renoncent à observer le shabbat (4ème commandement de Dieu) ou tout autre coutume juive (Note Thomas : ainsi que plusieurs lois de Dieu qui, avant d’être des « lois juives », sont avant tout Les Lois de Dieu valable pour tout convertis juif ou non juif de chair). Dans certains cas, ils durent même prouver leur dédain pour leurs racines en mangeant du porc devant témoins. Plus tard, les conciles de Latran de 1179 et 1215 ap. J.-C., ordonnèrent aux juifs de vivre dans des quartiers différents et de porter des vêtements distinctifs. C’est ce qui ouvrit la voie aux ghettos et à l’étoile jaune exigée, avant et pendant l’époque de l’Holocauste nazi.
Afin de montrer à quel point l’église s’est détaché de son héritage juif, lisez les extraits de profession de foi qu’un juif devait dire à son baptême dans l’Église catholique :
« Je renonce ici et maintenant à tous les rites et observance de la religion juive, je déteste toutes les cérémonies et ses croyances des plus solennelles que j’avais conservées est célébrées dans les temps passés. Je promets que je ne retournerai jamais plus au vomi de la superstition juive. Jamais plus, je n’accomplirait de fonction dans le cérémonies juives auxquelles je m’étais adonné, ni ne les chérirai. J’éviterais toute relation avec les autres juifs et je n’aurais d’amis que parmi les chrétiens. Je ne m’associerai avec aucun de ces Juifs maudits qui refusent le baptême. Je renonce à tout le culte des Juifs, la circoncision, tout sont légalisme, le pain sans levain, la Pâque, le sacrifice des agneaux, la fête des semaines, les jubilés, les trompettes, l’expiation, les tabernacle, et toutes les autres fêtes juives, leurs sacrifices, prières, aspersions, purifications, expiation, jeûnes, shabbat, nouvelles lunes, nourritures et boisson. Et je renonce absolument à toute coutume et institutions de lois juives. En un mot, je renonce absolument à tous ce qui est juif ».
Même Luther qui avait bien commencé, s’était au final retourné contre les Juifs.
Si le grand péché des juifs fut le rejet du Messie, le grand péché des chrétiens serait le mépris du peuple d’Israël et le rejet de la loi de Dieu en pensant que « l’Église » remplacerait le peuple de Dieu (Israël), et que les les commandements de Dieu dans la Torah seraient uniquement des lois juives bien qu’ils font en réalité pleinement partis de la Loi du Dieu Tout Puissant pour ceux qui se réclament de Lui, juif premièrement et non juif. »
Tout est dans la Torah, il suffit de savoir la lire sans mépriser « ceux à qui les oracles de Dieu ont été confiés »(Rom 3.2). Rappelons qu’Esaü a désobéi à la volonté, et à l’autorité de ses parents et que son comportement fut un sujet d’amertume pour le coeur d’Isaac et de Rebecca. Lorsqu’Esaü eut atteint quarante ans, la Torah nous dit qu’il épousa deux femmes de la tribu cananéenne des Hittites. Les épouses non « Avrahamiques » d’Essaü causèrent « l’amertume dans l’esprit d’Isaac et de Rebecca ». Les Sages commentent qu’elles continuaient à servir des idoles, leur offrant de l’encens.
Esaü savait qu’il ne devait pas épouser de femmes cananéennes, car elles le persuaderaient d’adorer leurs faux dieux. Pourtant, ses 2 premières femmes furent cananéennes (il y a ici un rappel évident pour ceux qui se disent convertis à Dieu mais qui pensent qu’ils peuvent épouser des païens sans que cela ne crée de graves troubles). Regardons la première femme :
« Esaü, âgé de quarante ans, prit pour femmes Judith ( Yehoudit) »(Genèse 26:34). Notons que la première femme d’Esaü s’appelle Judith ( Yehoudit) = « Juive ». Cette femme était une cananéenne, pourquoi alors l’appeler du nom qui signifie « juive » alors qu’elle ne l’est pas et qu’elle est cananéenne ?
Rachi explique qu’en réalité, elle possédait un nom différent mais qu’Essaü l’appelait « Yehoudit » pour faire croire à son père qu’elle avait réellement adopté le service du D.ieu Unique.
Fort du principe « Maassé avot siman lebanim » – « Tout ce qui est arrivé aux pères est un signe pour les fils », la Torah veut nous montrer ici une claire allusion à la Théologie du remplacement initiée par Esaü/Edom. Cette théologie du remplacement est imprégnée d’idolâtrie et de paganisme (pratique des femmes cananéenne d’Esaü), exactement comme nous l’avons démontré jusqu’ici. Notez que l’Eglise catholique, bien qu’elle persiste dans l’idolâtrie, a tout de même reconnu sa fausse théologie du remplacement sans pourtant rien changer à ses pratiques et à son discours officiel.
Comme dit le Rav-Dynovisz : « De couleur juive et d’origine Edomique, le christianisme romain partit de Jérusalem. Il va ensuite s’exporter en terre païenne et va s’éloigner de sa source monothéiste. Les chrétiens qui prirent véritablement le pouvoir n’étaient pas d’origine juive. Les vrais juifs sont restés depuis le départ à l’extérieur de ce processus complètement inverse à leur nature. »
En parlant des juifs, n’oublions-pas les enseignements des pères de l’Eglise catholique, religion d’Esaü/Edom : Jean-Chrysostome osa assurer à son troupeau : « vous avez été établi à leur place ». et encore : « Lorsqu’il est clair que Dieu les hait, il est du devoir des chrétiens de les haïr également. ».
C’est de cette fausse chrétienté dont parle le Messie lorsqu’il s’adresse aux véritables convertis à Dieu qui souffrent de leur calomnie et de leurs mensonges/haine : « Je connais les calomnies de la part de ceux qui se disent Juifs et ne le sont pas mais qui sont une assemblée de Satan. » (Apocalypse 2.9)
Derek C. White, dans son excellent ouvrage intitulée « La théologie du remplacement » affirme : Hans Kung, un théologien d’origine suisse qui vécu la deuxième guerre mondiale en tant qu’adolescent, ecrivait en 1974 : le meurtre massif des Juifs par les nazis fut l’oeuvre de criminels athées, mais, sans les 2000 ans d’histoire chrétienne antisémite cela aurait été impossible. Hitler déclara au cardinal Faulhaber qu’il ne faisait que ce que l’Église avait elle-même prêcher et pratiquer contre les Juifs. Dans Mein Kampf, il avait écrit :« ainsi je crois qu’aujourd’hui j’agis selon la volonté du tout-puissant Créateur : en écartant les Juifs, je me bats pour faire la volonté du Seigneur. »
Qui ne voit pas ici avec évidence cette haine ancestrale d’Esaü envers Jacob dont nous parle la paracha et qui a pleinement imprégné l’église catholique et aujourd’hui encore, une partie du monde protestant qui pensent remplacer Israël et qui grincent des dents lorsque l’amour de la loi de Dieu et de l’importance d’Israël est prêché ?
Ainsi, les 4 traits caractéristiques d’Esaü/Edom se retrouve dans l’empire romain ainsi que dans le catholicisme romain dont la fusion des deux donna en l’an 800 « le Saint empire Romain » : Haine d’Israël, rebelle aux lois de Dieu, idolâtrie, sanguinaire.
Ces choses se sont perpétuées jusqu’à notre époque moderne. Effectivement, l’entité « édomique » du catholicisme s »étant alliée à l’empire romain lui aussi de nature « édomique »(union dont les premiers jalons ont été posés par Constantin), donna naissance officiellement au Saint-Empire Romain en l’an 800. Ce Saint-Empire Romain pose les bases de la civilisation occidentale et de l’Europe Chrétienne actuelle.
Il apparaît donc comme une évidence que l’Esprit d’EDOM/ESAÜ, comme l’enseignent les sages d’Israël, se retrouve au sein de l’empire romain puis, plus tard, au sein du catholicisme puis, encore plus tard, au sein du Saint Empire Romain, fusion entre l’empire romain et la religion catholique romaine.
Combien de sang a coulé par l’épée d’Esaü/Edom sous l’empire romain et le catholicisme romain ainsi qu’il a été prophétisé sur Esaü/Edom : « Tu vivras de ton épée » (Genèse 27.40)
Cet esprit d’Esaü/Edom, caractérisé par la rébellion aux lois de Dieu, la haine/mépris envers les juifs, l’idolâtrie et les apparences de piété et de justice, est répandu dans la chrétienté et dans le monde occidentale. Ce n’est pas sans raison que Le Parlement européen a affirmé, mercredi 17 décembre 2014, son « soutien » à la reconnaissance d’un Etat palestinien gouverné par les terroristes du Hamas dont la charte déclare ouvertement la destruction d’Israël et la mort des juifs…
Le protestantisme n’est que l’enfant du catholicisme. En effet, le mouvement commença avec des catholiques et Il ne serait donc pas inexact d’appeler les premiers protestants des « catholiques reformés ». Bien que le protestantisme ait apporté beaucoup de bonnes choses dans son désir de retourner aux Ecritures, il n’en demeure pas moins porteur de l’ADN catholique et des interprétations erronées des Saintes-Ecriture héritées du catholicisme romain.
Il n’est donc pas étonnant de retrouver au sein du protestantisme de nombreuses similitudes telles que la rébellion aux lois de Dieu (doctrine de la grâce permissive et de l’abolition de la loi) et le mépris des juifs et de leurs enseignements. Ce n’est pas non plus sans raison que l’oeucuménisme (union des catholiques et protestants) gagne toujours plus de terrain…
Regardons ce que rapporte le site elisrael.org :
Edom est le surnom de Rome. A cela, deux raisons : Quand Rome arrive en Judée, elle est représentée par Hérode l’Edomite (ou Iduméen). Les légionnaires portent de grands manteaux rouges, car la guerre est déjà psychologique. Tous les peuples écrasés par Rome, et la Judée en bonne place, sont plus marqués par l’effusion de sang que par la construction de voies pavées, d’amphithéatres et de thermes.
Le christianisme impérial a prolongé Rome, tant politiquement que spirituellement et intellectuellement. Ce n’est que depuis le 18ème siècle que l’on éprouve moins la collusion politico-religieuse qui a été totalitaire.
Mais l’antijudaïsme des Pères de l’Eglise a laissé une empreinte profonde dans l’inconscient collectif occidental.
La belle apparence de la philosophie et de l’esthétique grecque recouvre un paganisme venu du fond des âges.
La théologie du remplacement d’Israël par l’Eglise a fixé l’identité spirituelle édomite de cet empire et de sa religion. ‘Essav est celui qui, armé de sa puissante apparence, revendique une responsabilité spirituelle pour laquelle il n’est pas formé par D.ieu. D.ieu a douloureusement choisi et formé Ya’âqov (Jacob). Ainsi, en plus de Rome, Edom est devenu le surnom symbolique de la chrétienté qui prolonge la Rome païenne.
Celle-ci, de plus en plus paganisé et déjudaïsée avec le renfort de Constantin, affina encore durant trois siècles son dogme de la trinité, de conciles en disputes théologiques sanglantes. Elle pavait ainsi la voie de l’islam (cf § 525), et perdit du coup plus de la moitié de ses diocèses-provinces en moins de 100 ans (Proche-Orient, Asie Mineure, Afrique du Nord, Espagne, jusqu’en 732 où « Charles Martel battit les Arabes à Poitiers ».
De même que ‘Amaleq est le petit-fils de ‘Essav (Esaü), l’islam est un sous-produit de la dégénérescence théologique chrétienne.
On ne peut ignorer qu’il y eut une résistance intérieure, puisque certains versets de l’Apocalypse (13 :11) néo-testamentaire annonce cette prostitution et une bête « qui a deux cornes d’agneau mais qui parle comme un dragon ».
L’islam s’en est pris à la chrétienté, comme celle-ci s’en était prise à Israël, en vertu du même principe théologique du remplacement.
Note Thomas : en Hébreu et dans la Torah, c’est ce que l’on appelle « Mida Kenegued Mida » (Mesure pour mesure) : on récolte ce que l’on sème. Le Shaliah Polos (apôtre Paul) enseigne ce principe spirituel torahique en Galates 6.7 : « Ne vous y trompez pas : on ne se moque pas de Dieu. Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi. »
Ce que la chrétienté a voulu faire aux Juifs, c’est ce que l’Islam lui a infligé à elle-même au 7ème siècle. Si le « Nouveau Testament » remplace « l’Ancien », alors le coran, suivant la même logique, le surclasse à son tour inévitablement, simplement parce qu’il lui est postérieur. Mahomet fait d’Avraham et de Jésus, promus musulmans à titre rétroactif, ses simples précurseurs. Il prétend que Juifs et Chrétiens, pourtant privilégiés en tant que « peuples du Livre », ont falsifié les Ecritures, et que Ismaël est le fils de la promesse (au lieu de Isaac).
La théologie chrétienne du remplacement d’Israël par l’Eglise trouve son maître dans l’Islam : Mesure pour mesure, un juste retour de boomerang.
Esaü et Edom, Charlemagne et l’Europe chrétienne