L’administration Obama a exhorté la France et d’autres pays à ne pas poursuivre les démarches au Conseil de Sécurité des Nations Unies pour forcer Israël et l’Autorité palestinienne à reprendre le processus de paix tant que les négociations avec l’Iran sur son programme nucléaire ne sont pas conclues, a rapporté mardi le magazine Foreign Policy.

Peut-être que dans sa tentative de traiter en même temps deux conflits du Moyen-Orient très controversés et politiquement polarisants, le secrétaire d’Etat américain John Kerry « a fait appel à son homologue français pour remettre la décision à plus tard, au moins jusqu’après la date limite de fin juin, quand les négociations avec l’Iran seront terminées ou peut-être même plus tard « , selon le rapport.

L’administration Obama veut se réserver des soutiens pour l’affaire iranienne, qui doit auparavant être approuvée par le Congrès avant que les États-Unis ratifient l’accord avec le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne, la Russie, la Chine et l’Iran.

Le rapport intervient quelques jours après que le sous-secrétaire d’État adjoint aux affaires politiques, Wendy Sherman ait laissé entendre que l’approche du nouveau gouvernement israélien à la solution à deux états et aux négociations de paix pourrait affecter le soutien par les USA d’Israël à l’ONU, ce qui a déplu à Israël.

« Si le nouveau gouvernement israélien montre qu’il revient sur son attachement à une solution à deux Etats – chose que vous tous, et une grande majorité de Juifs américains, soutenez – cela rendra notre travail sur la scène internationale beaucoup plus difficile parce que notre capacité à repousser les avancées au niveau international pour régler les questions israélo-palestiniennes dépendait de notre insistance que la meilleure solution pour parvenir à une solution à deux Etats est par des négociations directes entre les parties. » a dit Sherman.

Dans la course aux élections israéliennes de cette année, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a suscité la colère de l’administration Obama quand il a fait des déclarations qualifiant le processus de paix avec les Palestiniens « sans intérêt » à l’heure actuelle.

Il a dit que « Hamastan B » ne serait pas créé sous ses yeux, se référant au groupe terroriste du Hamas qui gouverne la bande de Gaza et a lutté contre Israël dans une guerre de 50 jours l’été dernier.

Sherman quant à elle a déclaré que le Etats-Unis « regarderaient de très près ce qui se passera après la mise en place du nouveau gouvernement quant au travail vers la solution à deux Etats vivant côte à côte dans la paix et la sécurité. »

En outre, le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a dit depuis les élections israéliennes qu’il parlerait au Premier ministre israélien au sujet de ces questions.

Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a annoncé il y a quelques semaines qu’il ferait campagne en faveur d’une résolution à l’ONU sous peu, pour établir un cadre et un calendrier pour les négociations de paix israélo-palestiniennes, qui se sont effondrées l’an dernier après neuf mois d’efforts menés par les États-Unis

Faisant allusion à la protection traditionnelle du veto américain en faveur d’Israël à l’ONU, Fabius a dit: « J’espère que les partenaires qui étaient réticents ne seront plus réticents. »

Le ministre français des Affaires Etrangères, Laurent Fabius pousse à une action des Nations Unies en faveur du processus de paix.

Source : The Algemeiner – 30 avril 2015 – Par Eliezer Sherman
Traduction Europe Israël
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